LeBron James à la Quicken Loans Arena de Cleveland, le 4 mai. | Tony Dejak / AP

A priori, les deux équipes auraient dû avoir la même facilité à se retrouver en finale de conférence. D’un côté, Cleveland, première équipe à l’Est avec près de 70 % de victoires à la fin de la saison régulière, il y a un mois. De l’autre, son dauphin de Toronto, seulement une victoire de moins entre novembre et avril. Deux franchises solidement arrimées au sommet de leur conférence. Deux équipes loin des six autres qualifiées pour les playoffs, qui ne comptaient pas plus de quatre succès d’écart au terme des 82 matchs de l’exercice 2015-2016.

Deux bons élèves, donc, attendus au tournant. Les Cavaliers de Cleveland n’ont eu aucun mal à tenir leur rang de favoris au titre NBA. Fin avril, ce sont d’abord les Detroit Pistons qui ont subi la loi de LeBron James et ses coéquipiers, s’inclinant en quatre petites rencontres. Les hommes de Tyronn Lue ont ensuite soumis les Hawks d’Atlanta au même traitement, alors que la franchise géorgienne comptait sur ses multiples talents pour poser davantage de problème aux finalistes 2015.

Les Cavaliers arrivent en finale avec autant de certitudes que les Raptors de Toronto comptent de doutes au moment de se déplacer à Cleveland pour le premier match de la finale de conférence, mardi soir. Et la principale interrogation porte sur leur fraîcheur physique : Toronto a battu Indiani puis Miami en sept matchs à chaque fois, allant à l’issue de chacune des deux séries.

En moins d’un mois, les joueurs de Dwane Casey ont donc disputé 14 matchs à très haute intensité. Contre Cleveland, cette dépense d’énergie devrait se payer : « Je n’ai jamais fait partie d’une équipe qui a eu neuf jours de repos, comparaît Casey après le match 7 remporté contre Miami, dimanche soir. J’espère qu’ils seront rouillés, mais c’est certain que le repos va leur donner un avantage. »

Duel de meneurs

Toronto se rend également dans l’Ohio sans son pivot titulaire, le Lituanien Jonas Valenciunas, blessé à une cheville. Il pourrait manquer le deuxième match de la série, prévu jeudi. Autre joueur en convalescence, l’ailier DeMar DeRozan doit faire soigner son pouce douloureux à chaque pause afin d’éviter l’inflammation.

En face, les Cavaliers sont au complet. À l’inverse des playoffs 2014, l’intérieur Kevin Love n’est pas blessé et pourra soulager le travail de LeBron James en créant le surnombre dans la raquette. Explosif depuis le début des playoffs, Kyrie Irving est lui devenu une arme offensive aussi dangereuse que le « Chosen One » (24,4 pts, meilleur marqueur de Cleveland sur les huit derniers matchs).

Le poste de meneur devrait être l’attraction principale de la série, avec l’opposition attendue entre Kyrie Irving et Kyle Lowry, deux des meilleurs meneurs de la NBA. A 30 ans, Lowry réalise sa meilleure saison de sa carrière (21,2 pts, 6,4 passes décisives et 2,1 interceptions) et tentera de mettre à mal la quatrième défense de la ligue avec l’aide de coéquipiers précieux depuis le début des playoffs, comme le pivot Bismack Biyombo ou l’arrière Cory Joseph.

« LeBron James est l’un des meilleurs joueurs de NBA en dehors de Stephen Curry » a lancé Lowry au sortir du match victorieux contre Miami. Une manière de placer le meneur des Golden State Warriors un cran au-dessus de James. Ainsi motivé, l’ailier deux fois sacrés avec le Heat ne devrait pas manquer de lui montrer que Cleveland est surtout là pour sa revanche en Finales NBA.