Rentrée universitaire à Aix-Marseille, en septembre 2014. AFP PHOTO / BORIS HORVAT | BORIS HORVAT / AFP

« Envoyer un courrier au président de l’université et au recteur chancelier », puis « attendre une réponse », et enfin « saisir le tribunal administratif » : ces trois étapes visant à « contester la décision de l’Admission postbac (APB) » sont décrites dans un guide des recours en PDF, réalisé par l’association Droits des lycéens et disponible au bas de cet article. Il a été publié mercredi 8 juin alors que des milliers de lycéens et candidats à une réorientation en première année de l’enseignement supérieur se ruaient sur le portail APB pour connaître la réponse à leurs vœux pour la rentrée prochaine.

Dans le viseur de l’association, qui s’est fait connaître en demandant au ministère la publication de l’algorithme permettant d’affecter les candidats dans les différentes formations via APB, on trouve une nouvelle fois les filières dites « en tension » de l’université. Ce sont ces licences en théorie non sélectives – Staps (sport), Paces (médecine), droit, psychologie – qui ne peuvent accueillir tous les candidats qui en font la demande, faute de capacité d’accueil suffisante.

Une sélection qui ne dit pas son nom est alors mise en place, sous forme de priorité donnée d’abord aux jeunes de l’académie, puis à ceux ayant placé la formation en vœu 1. Un tirage au sort – qui avait concerné l’année dernière 7 000 étudiants – départage en dernier recours les ex aequo.

Qu’importe l’autocongratulation du ministère sur une « baisse de 60 % » des filières en tension cette année : Droits des lycéens entend venir en aide, avec ce guide « attentivement relu par [son] avocat », aux candidats qui n’ont pas obtenu de place dans les 78 licences concernées (au lieu de 189 l’an dernier). Le ministère affirmait ce mercredi ne pas être en mesure de comptabiliser le nombre de jeunes concernés.

« Ce guide n’a qu’une valeur informative, prévient le document en page 4, et nous ne sommes pas responsables des conséquences de son utilisation. Les indications ne sont que des suggestions qu’il convient d’adapter à chaque situation. » Avant d’ajouter : « Rien ne remplace l’assistance effective d’un avocat en droit administratif. Nous vous conseillons d’en contacter un. » Le marché de la contestation des résultats d’APB s’ouvre…

publié par LeMondefr