Brevet des collèges | Nazareth College/Flickr

Pour vous préparer au mieux à l’épreuve d’histoire-géographie-enseignement moral et civique du brevet des collèges 2016, prévue vendredi 24 juin à 9 heures, nous avions recueilli en 2014 les conseils d’Antoine Combes, qui enseigne cette matière au collège Irène-Joliot-Curie à Argenteuil (95). Nous les republions ci-dessous.

Une première donnée doit être prise en compte : il n’y a plus de copie. Depuis l’année scolaire 2012-2013, le travail s’effectue sur un livret. Celui-ci compte en général une grosse dizaine de pages. Les réponses doivent être rédigées dans des cadres situés sous chacune des questions et comportant un nombre de lignes variable. Penser que la rédaction a, dès lors, moins d’importance serait une erreur.

La qualité de l’écriture est le premier élément qui fait une très bonne copie. Dès la première réponse, le correcteur se fera, au vu de la forme de l’écriture et de l’orthographe, une première impression du travail qu’il a sous les yeux. Les ratures et l’usage massif de correcteur font mauvais effet. La forme compte : 4 points pour la propreté et l’orthographe. Il ne faut pas les négliger, ils vous permettent parfois de faire la différence. Le passage par le brouillon est donc fortement conseillé.

Une très bonne copie est également celle qui respecte le nombre de lignes fournies pour une réponse. Un des enjeux de l’épreuve est de travailler dans un cadre prédéfini, il ne faut donc pas en sortir. De même, il est évident qu’une réponse n’utilisant que la moitié des lignes allouées paraîtra suspecte au correcteur.
Une syntaxe juste et un vocabulaire précis sont les autres aspects auxquels s’attache le correcteur. Il ne faut cependant pas en faire trop. L’appel aux adverbes doit être limité, ils sont souvent mal utilisés. L’usage de la première personne du singulier est à proscrire, de même que les phrases de quatre lignes. Les phrases simples et courtes sont plus faciles à lire et à comprendre. Le vocabulaire quant à lui est essentiel. Les thèmes abordés durant l’année contiennent des mots parfois compliqués qu’il faut non seulement savoir écrire, mais aussi utiliser à bon escient. La très bonne copie est celle qui maîtrise ce vocabulaire spécifique.

Enfin, la très bonne copie répond précisément aux questions posées en respectant les consignes. Les termes employés ont un sens : expliquer, décrire, situer, montrer, raconter. De même, il ne faut pas céder à la tentation de revenir aux sources d’un épisode : si la question porte sur le génocide des Juifs et des Tziganes pendant la seconde guerre mondiale, il ne faut pas faire un historique du conflit. Le correcteur risquerait de considérer qu’il s’agit là d’un hors-sujet, voire d’une tentative du candidat de masquer son ignorance. Il ne faut pas chercher à dire tout ce que l’on sait, il faut répondre à ce qui est demandé, ni plus ni moins. Il est possible d’ajouter des connaissances, mais cela doit être fait avec parcimonie.

Pour conclure, rappelons que la très bonne copie est la plupart du temps celle d’un élève qui a pris son temps. L’épreuve d’histoire-géographie-éducation civique dure deux heures et c’est la dernière avant les vacances, ne bâclez pas votre travail pour sortir le plus vite possible, vous n’êtes pas à une heure près. Prenez le temps de réfléchir, de faire un brouillon et de vous relire.

CE QUE DISENT LES TEXTES OFFICIELS :

L’épreuve dure deux heures, comporte trois matières et est notée sur 40 points au total. Histoire : 13 points ; géographie : 13 points ; enseignement moral et civique : 10 points ; maîtrise de la langue : 4 points.
Voici les précisions du site Eduscol sur les critères d’évaluation pour chacune des parties de l’examen.

Histoire. On attend du candidat :
– qu’il réponde à des questions : portant sur les repères chronologiques inscrits au programme d’histoire ; permettant de vérifier la connaissance de notions, d’acteurs et de faits historiques essentiels ; ces questions appellent des réponses de longueur inégale, et l’une d’elles peut être l’objet d’un développement ;
– qu’il ait la capacité de travailler sur un document en relation avec un thème du programme d’histoire. Il s’agit de l’identifier, d’en dégager le sens, de prélever des informations, et, si on le demande, de porter sur ce document un regard critique en indiquant son intérêt ou ses limites. Le candidat est guidé par des questions ou des consignes.

Géographie. On attend du candidat :
– qu’il localise sur un fond de carte des repères inscrits au programme de géographie ; qu’il réponde à des questions permettant de vérifier la connaissance de notions, d’acteurs et de situations géographiques ; ces questions appellent des réponses de longueur inégale, et l’une d’elles peut être l’objet d’un développement ; qu’il ait la capacité de travailler sur un document se rapportant à un thème du programme de géographie. Il s’agit de l’identifier, d’en dégager le sens, de prélever des informations. Le candidat est guidé par des questions ou des consignes ; qu’il ait la capacité, si on le demande, de réaliser une tâche cartographique simple.

Enseignement moral et civique. On attend du candidat :
– qu’il réponde à des questions permettant de vérifier la connaissance de valeurs, de principes, de notions, d’acteurs ; qu’il ait la capacité de travailler sur un document se rapportant à un thème du programme d’enseignement moral et civique. Il s’agit de l’identifier, d’en dégager le sens, en rendant compte du problème politique ou social qu’il illustre. Le candidat est guidé par des questions ou des consignes.