David Cameron appelle les Britanniques à l’unité après le meurtre de Jo Cox
David Cameron appelle les Britanniques à l’unité après le meurtre de Jo Cox
Le Monde.fr avec AFP
A trois jours du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le premier ministre britannique a invité les députés à se « battre contre la haine qui a tué » leur collègue.
Les députés britanniques rendent hommage à Jo Cox, tuée le 16 juin. | Ap
Une rose blanche à la boutonnière, les députés britanniques ont rendu hommage, lundi 20 juin, à Jo Cox, élue travailliste tuée le 16 juin à coups de couteau et par balle dans sa circonscription de Birstall, dans le nord de l’Angleterre.
Le premier ministre conservateur David Cameron a pris la parole au cours de cet hommage, et a appelé le pays à l’unité, à trois jours du référendum au cours duquel les Britanniques sont invités à se prononcer sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. « Honorons la mémoire de Jo en prouvant que la démocratie et la liberté pour lesquelles elle s’est battue sont inébranlables, en continuant à nous battre pour nos administrés et en nous unissant contre la haine qui l’a tuée », a déclaré M. Cameron devant le Parlement.
Le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn a demandé que la vie politique soit « plus bienveillante ». « Nous avons tous la responsabilité de ne pas attiser la haine ou semer la division », a-t-il fait valoir alors que le mari de Jo Cox et ses deux enfants de 3 et 5 ans étaient présents à la chambre des Communes.
Enquête sur les motivations du tueur
Les motivations de Thomas Mair, 52 ans, meurtrier présumé de la députée, restent encore floues. La police britannique enquête depuis plusieurs jours sur ses possibles liens avec l’extrême droite, alors que des témoins affirment qu’il aurait crié « Britain first! » (« La Grande-Bretagne d’abord ! »), lors de l’attaque.
D’après le Southern Poverty Law Centre, un groupe américain de défense des droits civiques, le suspect est un « partisan dévoué » d’un groupe néonazi aux Etats-Unis. Le quotidien britannique The Guardian écrit que la police avait retrouvé des symboles nazis à son domicile, ainsi que de la littérature d’extrême droite, notamment un manuel pour fabriquer des pistolets. Il comparaissait devant la justice samedi, mais a refusé de s’exprimer : il s’est contenté de dire « Mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni » au moment de décliner son identité.