Donald Trump « tonton flingueur » du Parti républicain
Donald Trump « tonton flingueur » du Parti républicain
Par Pierre Bouvier
Le candidat républicain avait promis d’unifier le parti derrière lui en vue de l’élection de novembre. En attendant, il continue à régler ses comptes.
Le 25 mai 2016, à Anaheim, en Californie, Donald Trump s’en est pris aux républicains qui ne le soutiennent pas. | JONATHAN ERNST / REUTERS
A la mi-mai, Donald Trump a lancé le processus d’unification du Parti républicain autour de sa candidature. Il est allé à la rencontre de la direction du Grand Old Party à Washington, chaque camp a fait des promesses. Quinze jours plus tard, qu’en est-il ? Donald Trump règle ses comptes avec les républicains qui ne le soutiennent pas, rapporte le Washington Post.
Mardi, à Albuquerque, il a commencé par s’en prendre à Susana Martinez, la gouverneure républicaine du Nouveau-Mexique, qui avait apporté son soutien à Marco Rubio. Le candidat à l’investiture républicaine l’a accusée d’être incapable de redresser l’économie de l’Etat. En plaisantant, il a suggéré qu’il pourrait faire mieux qu’elle s’il se présentait au poste de gouverneur.
Donald Trump Takes a Shot at Susana Martinez in Albuquerque
Durée : 01:08
Avec cette attaque, il s’est tiré une balle dans le pied. En stigmatisant Mme Martinez, M. Trump a attaqué deux électorats avec lesquels il est en difficulté : les femmes et les Latinos, puisqu’elle est la première gouverneuse latino et la première femme gouverneuse du Nouveau-Mexique. Elle est aussi la présidente de l’Association des gouverneurs républicains. Elle avait déjà critiqué la manière dont Donald Trump parle des immigrants et avait décidé de ne pas assister à son meeting à Albuquerque. Sur Twitter, Marco Rubio a apporté son soutien à Susana Martinez.
« Pauvre Mitt Romney ! Pauvre Mitt ! », a lancé Donald Trump, le comparant à un chien qui s’étouffe avec son collier, avant de plaisanter sur sa démarche de « pingouin ». | JONATHAN ERNST / REUTERS
Très en verve, à Anaheim, en Californie, mercredi, il a rouvert la boîte à gifles : principaux bénéficiaires des railleries du jour ? Nikki Haley, la gouverneuse républicaine de Caroline du Sud, qui avait apporté son soutien à Marco Rubio.
Jeb Bush n’a pas été épargné, il a été moqué pour sa faible énergie dans la campagne.
Et Mitt Romney : « Pauvre Mitt Romney ! Pauvre Mitt ! », a-t-il lancé, le comparant à un chien qui s’étouffe avec son collier, avant de plaisanter sur sa démarche de « pingouin ».
Mercredi, Paul Ryan, le président de la Chambre des représentants, a rappelé qu’il n’était pas encore prêt à apporter son soutien à Donald Trump et qu’il critiquait encore certains des points de son programme, mais tout peut encore changer.