Louis van Gaal à Manchester United, le 13 mars, deux mois avant son limogeage. | PAUL ELLIS / AFP

Le mariage aura duré deux ans. D’une histoire d’amour passionnée à ses débuts, la relation entre Manchester United et son entraîneur Louis van Gaal s’est terminée par un divorce inévitable, lundi 23 mai. Le technicien néerlandais a lui-même annoncé que sa présence sur le banc mancunien relevait du passé, avant que son club n’officialise la fin de leur coopération, engagée en 2014.

Dans un communiqué, Louis van Gall n’a pas caché ses regrets « de ne pas pouvoir mener à terme le plan sur trois ans qui était prévu ». En deux saisons, son bilan n’a pas convaincu les dirigeants de Manchester United de le laisser poursuivre son œuvre à Old Trafford, lui qui a pu dépenser plus de 323 millions d’euros pour se renforcer. Quatrième du championnat anglais en 2014, Manchester United, le club a terminé cinquième cette saison, se fermant les portes pour la prochaine Ligue des champions.

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Au fond du seau, les Red Devils ? Sportivement, la Cup glanée samedi face à Crystal Palace, premier trophée majeur depuis la fin de l’ère Sir Alex Ferguson, en 2013, sauve les meubles. Elle ne cache pourtant pas l’incapacité de l’équipe à se montrer régulière en Premier League, autant qu’en Ligue des champions. A l’automne dernier, en phase de poules, Manchester United a été devancé par Wolfsburg et Eindhoven au niveau continental. Logique cette année, impensable il y a cinq ans.

Ibrahimovic en approche

Pour autant, les Diables rouges devraient rapidement s’enticher d’un autre entraîneur étranger. L’heureux élu s’appelle José Mourinho, 53 ans, au CV rempli de trophées avec les différents clubs qu’il a entraînés, depuis 2000, sans jamais se faire aimer de tous. De son coup d’éclat en Ligue des champions, remportée avec le FC Porto, en 2004, à son titre en Premier League avec Chelsea, l’année dernière, « The Special One » a acquis une réputation d’entraîneur sulfureux, provocateur, à la limite du fair-play.

Imminente, son arrivée à Manchester United coïncide avec l’arrivée de son meilleur ennemi, Pep Guardiola, dans le club voisin de Manchester City. Les prochains duels ressembleront-ils à un remake de leurs affrontements à distance avec le Real Madrid pour Mourinho et le Barcelone de Guardiola, entre 2010 et 2012 ? A nouveau rivaux, qui plus est dans la même ville, impossible d’imaginer une relation durablement apaisée entre les deux hommes.

Pour épicer cette rivalité, l’arrivée la saison prochaine à Old Trafford de Zlatan Ibrahimovic — autre provocateur patenté — est annoncée par plusieurs médias anglais. Prolifique avec Mourinho à l’Inter en 2008-2009, bridé sous Guardiola avec le Barça l’année suivante, l’ancien Parisien aurait la possibilité d’aider le Portugais à dominer l’Espagnol, dans une sorte de revanche à l’anglaise. Débarrassée de Louis van Gaal, la dramaturgie mancunienne reprend de plus belle.