Incendie mortel de Saint-Denis : un suspect arrêté admet être à l’origine du feu
Incendie mortel de Saint-Denis : un suspect arrêté admet être à l’origine du feu
Le Monde.fr avec AFP
L’individu, qui squattait un appartement de cet immeuble de la banlieue parisienne, a reconnu avoir mis le feu avec une bougie, mais conteste toute intention criminelle.
Des pompiers dépêchés sur les lieux d’un incendie mortel d’un immeuble de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, le 6 juin 2016. | JACQUES DEMARTHON / AFP
Le mystère entourant l’incendie mortel d’un immeuble de Saint-Denis, lundi 6 juin, se dissipe. Un homme d’environ 35 ans a été interpellé mercredi 15 juin à Paris. Le suspect a reconnu être à l’origine du départ de feu qui a causé la mort de cinq personnes, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
L’individu, qui squattait un appartement au premier étage de cet immeuble de la banlieue parisienne, a reconnu avoir mis le feu avec une bougie, mais conteste toute intention criminelle, a annoncé une source policière, confirmant une information de TF1 corroborée par le parquet de Bobigny.
Le père de famille, seul survivant
L’incendie s’était déclaré vers 19 h 15, dans cet immeuble de quatre étages, où vivaient plusieurs familles. Le feu s’était ensuite propagé par la cage d’escalier en bois. Lors de leur intervention, les pompiers sont parvenus à sauver six occupants dans des « conditions difficiles », car la structure de l’immeuble s’est partiellement effondrée et des portes blindées ont retardé leur progression.
L’incendie, qui a mobilisé 80 pompiers, avait été maîtrisé vers 22 h 30, mais ce n’est que quatre heures plus tard que les pompiers avaient découvert les corps calcinés de cinq personnes, piégées dans leur appartement du 3e étage, parmi lesquelles pourraient figurer une mère et ses trois enfants. Le père, lui, avait sauté par la fenêtre, avant d’être hospitalisé dans un état sérieux.
Des squatteurs dans l’immeuble
A la suite de l’incendie, la mairie avait précisé que l’immeuble n’était pas classé insalubre et qu’il ne faisait pas partie du programme de rénovation des quartiers anciens dégradés. Avec son architecture des années 1970, l’immeuble donnait en effet l’impression d’une construction modeste mais saine.
L’adjoint au maire chargé du logement de Saint-Denis, Stéphane Peu, avait précisé au Monde qu’un signalement – et une demande de subventions – avait été effectué en mars concernant la présence de squatteurs dans un appartement, et de consommateurs de crack dans des caves, ainsi que la vétusté des installations électriques.
A Saint-Denis, au moins cinq morts dans l’incendie d’un immeuble
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