Incendie mortel de Saint-Denis : un suspect mis en examen et placé en détention
Incendie mortel de Saint-Denis : un suspect mis en examen et placé en détention
Le Monde.fr avec AFP
Un suspect, interpellé le 15 juin à Paris, a reconnu être à l’origine du feu qui a causé la mort de cinq personnes à Saint-Denis, le 6 juin. Il a été mis en examen et placé en détention vendredi soir.
L’immeuble incendié à Saint Denis, le 7 juin 2016. | Thibault Camus / AP
Un homme arrêté mercredi 15 juin à Paris a reconnu vendredi être à l’origine du feu qui a causé la mort de cinq personnes dans un immeuble de Saint-Denis, le 6 juin. Il a été mis en examen pour « destruction du bien d’autrui par moyen dangereux ayant entraîné la mort » et placé en détention provisoire, a-t-on appris du parquet de Bobigny samedi.
L’homme d’environ 35 ans, qui squattait le premier étage de l’immeuble, a admis avoir mis le feu avec une bougie en niant toute intention criminelle. Arrêté aux Halles dans le centre de Paris après la diffusion de son signalement, il avait été placé en garde à vue et déféré devant le parquet, mercredi 15 juin. « Il y a une certitude, c’est qu’il quitte les lieux tout de suite », a informé une source policière, mais le motif de son geste reste confus. « Il faudra une expertise psychiatrique », a-t-elle estimé, n’écartant pas l’hypothèse d’un geste « semi-accidentel ».
L’incendie, s’était déclaré vers 19 h 15, le 6 juin, dans un immeuble de quatre étages où vivaient plusieurs familles. Les pompiers sont parvenus à sauver six occupants dans des « conditions difficiles », car la structure de l’immeuble s’est partiellement effondrée et des portes blindées ont retardé leur progression. Ce n’est qu’après avoir maîtrisé le feu, vers 22 h 30, que les pompiers ont découvert les corps de cinq personnes piégées dans leur appartement du 3e étage. Seul le père a survécu en sautant par la fenêtre. Onze personnes, dont le père et trois pompiers, ont été blessées dans l’incendie.
L’immeuble, datant des années 1970, n’était pas classé insalubre et ne faisait pas partie du programme de rénovation des quartiers anciens dégradés. L’adjoint au maire chargé du logement de Saint-Denis, Stéphane Peu, avait précisé au Monde qu’un signalement – et une demande de subventions – avait été effectué en mars concernant la présence de squatters dans un appartement, et de consommateurs de crack dans des caves, ainsi que la vétusté des installations électriques.
A Saint-Denis, au moins cinq morts dans l'incendie d'un immeuble
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