Présidentielle américaine : Donald Trump s’efforce de se présidentialiser
Présidentielle américaine, J-172 : Donald Trump s’efforce de se présidentialiser
Des efforts du futur candidat républicain pour se trouver une légitimité aux tensions croissantes au sein du Parti démocrate, l’essentiel de la campagne américaine.
Donald Trump à son arrivée à un entretien avec l’ex-secrétaire d’Etat Henry Kissinger à New York, mercredi 18 mai 2016. | BRENDAN MCDERMID / REUTERS
Le fait du jour
Le futur candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre, Donald Trump, multiplie des signes de présidentialisation. Après avoir tiré un trait, mardi 17 mai, sur sa querelle très médiatisée avec la journaliste de la chaîne conservatrice Fox News Megyn Kelly, il a publié mercredi une liste des candidats possibles pour le siège actuellement vacant à la Cour suprême. Elle est composée de juges fédéraux et de juges siégeant dans les cours de plusieurs Etats américains. Tous sont réputés pour leur conservatisme, un message adressé aux républicains qui s’interrogent sur les convictions du milliardaire. M. Trump a également rencontré mercredi l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger, 93 ans. Le magnat de l’immobilier a suscité les critiques ou les interrogations chaque fois qu’il a évoqué les questions de politique étrangère. M. Trump s’est enfin rapproché d’un spécialiste républicain des collectes de fonds, Lew Eisenberg. Le milliardaire avait vanté pendant la campagne des primaires sa capacité d’autofinancement qui est, selon lui, une garantie d’indépendance.
La vidéo du jour
Sanders campaign manager criticizes Dem party chair
Durée : 04:34
Les tensions s’accroissent au sein du Parti démocrate. Jeff Weaver, le responsable de la campagne pour l’investiture du sénateur indépendant Bernie Sanders, a vivement critiqué, mercredi 18 mai, la présidente du Comité national démocrate, Debbie Wasserman Schultz, qui avait accusé la veille M. Sanders de « jeter de l’huile sur le feu » après les heurts survenus le 14 mai à la convention démocrate du Nevada. Elle avait jugé que M. Sanders n’avait pas assez pris ses distances avec certains de ses sympathisants qui avaient menacé les cadres du parti de cet Etat. M. Weaver a estimé que la responsable « salit » le camp du sénateur.
La citation du jour
« La place la plus dangereuse en Amérique est la bouche de Donald Trump »
Libby Schaaf, maire démocrate d’Oakland, en Californie, a vertement répliqué mercredi 18 mai au futur candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, qui a estimé dans un entretien au New York Times publié le jour même que sa ville comptait parmi les endroits les plus dangereux des Etats-Unis.
Let me be clear, regarding @nytimes story, the most dangerous place in America is Donald Trump's mouth.
— LibbySchaaf (@Libby Schaaf)
Le chiffre du jour
Un sondage de la chaîne conservatrice Fox News rendu public mercredi 18 mai place Donald Trump devant sa probable adversaire démocrate, Hillary Clinton, avec 45 % des intentions de vote contre 42 % à l’ancienne secrétaire d’Etat. Ce chiffre est symbolique dans la mesure où l’élection présidentielle se joue au niveau des Etats. Mme Clinton obtient dans la même enquête un nombre supérieur d’opinions négatives (61 % contre 56 % pour son rival républicain).
La photo du jour
Des militants du candidat à l’investiture démocrate Bernie Sanders devant un bateau arborant une banderole de soutien au républicain Donald Trump à Vallejo, en Californie, mercredi 18 mai 2016. | STEPHEN LAM / REUTERS
A suivre
La favorite de la course à l’investiture démocrate, Hillary Clinton, a remporté le Kentucky d’extrême justesse, avec seulement 1 924 voix d’avance sur son rival, Bernie Sanders. Cette très faible avance, inférieure à 1 % des votes, rend possible la demande d’un nouveau décompte, une perspective que l’équipe de campagne de M. Sanders a dit « examiner » mercredi 18 mai. Dans l’Iowa, le 1er février, et dans le Missouri, le 15 mars, Mme Clinton l’avait déjà emporté d’extrême justesse. A chaque fois, M. Sanders a choisi d’en prendre acte.