Le collectionneur américain Thomas Kaplan, au musée national de Chine, à Pékin, le 14 juin 2017. | WANG ZHAO / AFP

La Minerve, Les Trois Musiciens (l’ouïe), L’Opération (Le toucher)... Après le Louvre, le milliardaire américain Thomas Kaplan expose depuis samedi 17 juin sa collection privée de Rembrandt et d’autres œuvres du siècle d’or hollandais au Musée national de Chine, sur l’immense place Tiananmen à Pékin.

Face au mausolée abritant le corps embaumé de Mao Tsé-toung, le fondateur du régime communiste, des centaines de milliers de visiteurs pourront ainsi admirer jusqu’au 3 septembre une sélection de soixante-dix tableaux, dont onze Rembrandt et un Vermeer. L’imposant musée pékinois assure être désormais le plus visité du monde, devant le Louvre.

250 toiles de peintres néerlandais

M. Kaplan, qui a fait fortune dans les métaux précieux, a commencé sa Collection Leiden en 2003. Elle tire son nom de la ville néerlandaise du même nom (Leyde en français), d’où sont issus nombre de peintres, dont Rembrandt. Le collectionneur a réuni en une quinzaine d’années deux cent cinquante toiles, dont une bonne partie tourne en permanence dans différentes salles d’exposition autour du monde.

L’exposition « Chef-d’oeuvres de la Collection Leiden » au musée du Louvre, le 17 février 2017, à Paris. | FRANCOIS GUILLOT / AFP

La Chine constitue la première étape de la tournée mondiale de cette nouvelle exposition. « L’influence culturelle de (ce pays) va décupler dans la prochaine décennie », affirme M. Kaplan, pour qui l’avenir de l’œuvre de Rembrandt « sera très différent en fonction de la réaction de la Chine à son art ».

Le collectionneur espère que le public chinois « ne verra pas simplement en Rembrandt un artiste occidental ». « Nous sommes absolument persuadés qu’il peut servir de pont (...) C’est véritablement un artiste universel », dit-il. Après trois mois à Pékin, l’exposition sera accueillie par un musée privé à Shanghai, avant de repartir pour la Russie puis les Emirats arabes unis.