Une bannière à la mémoire des victimes de l’attentat d’Orlando, à quelques mètre de la discothèque The Pulse. | MANDEL NGAN / AFP

  • Le fait du jour

Le président Barack Obama a condamné « un acte de terreur et de haine » après l’attentat d’Orlando dans une boîte de nuit gay, et a ordonné que les drapeaux soient mis en berne dans tout le pays. Comme Donald Trump, Hillary Clinton a annoncé avoir annulé un meeting de campagne prévu mercredi dans le Wisconsin, et où M. Obama devait apparaître à ses côtés.

Mais le candidat républicain à la Maison Blanche n’a pas hésité à tenter d’exploiter politiquement l’attentat. « J’apprécie les félicitations pour avoir eu raison sur le terrorisme islamique radical ; je ne veux pas de félicitations ; je veux de la sévérité et de la vigilance. Nous devons être intelligents », a-t-il déclaré sur Twitter, s’attirant une volée de critiques dont il n’a que faire. Il réitère sa promesse d’interdire l’accès aux Etats-Unis pour les musulmans et a appelé dimanche Barack Obama à démissionner, en expliquant que le président démocrate des Etats-Unis n’avait pas prononcé les mots « islam radical » dans sa déclaration en réponse à la tuerie d’Orlando.

Plus sobre, Hillary Clinton, la candidate très probable du camp démocrate à la Maison Blanche, qui a fait de la lutte contre la violence par armes à feu et de la défense des droits LGBT un point clé de sa campagne, a tweeté : « Réveillée avec les bouleversantes nouvelles de Floride. (…) Mes pensées sont avec ceux qui sont touchés par cet acte tragique. »

  • La phrase du jour

« Tous les Américains sont horrifiés, écœurés et attristés par cette horrible atrocité commise à Orlando. »

Bernie Sanders, le sénateur démocrate du Vermont, toujours en course dans la primaire démocrate, a fait part de son émotion après l’attaque en Floride, ajoutant : « D’après ce que nous savons maintenant, c’était un acte terroriste commis par un sympathisant de l’EI. Cette organisation méprisable et barbare doit être détruite. » M. Sanders a annoncé dimanche qu’il rencontrerait mardi Hillary Clinton pour l’interroger sur ses orientations politiques si elle était élue présidente des Etats-Unis le 8 novembre.

  • Le tweet du jour

(« On demande aux donneurs de sang d’aider les victimes de la tuerie de masse à #Orlando, mais les amis et les époux de ceux dans le besoin en sont toujours interdits – le sang homosexuel refusé ».)

Après l’attentat, la banque du sang OneBlood d’Orlando a appelé les donneurs des groupes O négatif, O positif et donneurs de plasma AB à se présenter à son centre. L’appel a été largement relayé mais OneBlood a rappelé les règles de la Food and Drug Administration (FDA) en vigueur aux Etats-Unis : l’interdiction faite aux hommes homosexuels de donner leur sang est supprimée, mais remplacée par l’obligation d’une abstinence sexuelle pendant un an avant tout don. Jared Polis, représentant démocrate du Colorado, a critiqué cette mesure d’interdiction du don du sang visant les homosexuels.

  • Le chiffre du jour

5 965

Les violences par armes à feu sont quasiment quotidiennes aux Etats-Unis. L’année 2016 en compte plus que de jours écoulés, et elles ont fait plus de 5 965 morts depuis janvier, d’après le site Gunviolencearchive.org. La question des armes à feu est l’un des enjeux de l’affrontement entre Donald Trump, qui a reçu le soutien de la National Rifle Association (NRA), le lobby des armes, et Hillary Clinton. Le magnat de l’immobilier estime que l’élection de novembre serait un référendum sur le deuxième amendement de la Constitution, qui garantit le droit à porter des armes, alors que la candidate démocrate veut généraliser les vérifications d’antécédents judiciaires et psychiatriques.

  • La photo du jour

Rassemblement à New York, devant le Stonewall Inn, bar de Greenwich Village devenu un symbole des droits homosexuels après qu’une intervention policière, le 28 juin 1969, eut déclenché des émeutes spontanées. | MARK KAUZLARICH / REUTERS

  • A suivre

En dépit des circonstances, M. Trump prononcera un discours lundi après-midi à l’université Saint Anselm, à Portsmouth (New Hampshire).