Des membres du New Black Panther Party face à la police de Bâton Rouge (Louisiane), le 9 juillet. | Max Becherer / AP

Le New Black Panther Party, un mouvement nationaliste noir, a annoncé qu’il préparait une « convention nationale des opprimés », qui se tiendra cette semaine à Cleveland (Ohio), avant la convention nationale républicaine, organisée dans la ville à partir du lundi 18 juillet.

Le président de l’organisation, Hashim Nzinga, a dit attendre « plusieurs centaines » de membres pour ce rassemblement, qui doit se tenir de jeudi à dimanche, avant le début de la convention du Parti républicain, devant déboucher sur la désignation officielle de Donald Trump comme candidat à la présidentielle.

Venir armé pour se défendre

Les participants envisagent de venir armés, pour se défendre des supporteurs de Donald Trump et autres partisans de supériorité de la race blanche, a déclaré Hashim Nzinga.

« Si c’est un Etat où l’on peut ouvertement porter des armes, nous exercerons notre droit en vertu du deuxième amendement, car il y a d’autres groupes qui menacent d’être là et qui menacent de nous faire du mal. »

En vertu des lois en vigueur dans l’Ohio, il est légal pour les manifestants de porter des armes lors de manifestations en dehors de la convention.

Après la mort la semaine dernière de cinq policiers, tués par un ancien réserviste de l’armée qui disait vouloir « tuer des policiers blancs » à Dallas, au Texas, les forces de l’ordre ont déploré la confusion créée par les manifestants qui portaient une arme en bandoulière. Le président du New Black Panther Party a ajouté qu’il condamnait l’attaque de Dallas.

Un mouvement « raciste et antisémite » porté par la violence

Il rapporte en outre que son mouvement a vu ses rangs grossir depuis la vague de tensions raciales provoquée par la série de décès de jeunes hommes noirs tués par la police ces deux dernières années.

Le New Black Panther Party a été créé en 1989 et tient un discours plus radical que le Black Panther Party d’origine, fondé dans les années 1960. Des membres du groupe d’origine ont dénoncé le nouveau mouvement comme un parti raciste.

L’association de surveillance des groupes extrémistes Southern Poverty Law Center (SPLC) le qualifie de « raciste et antisémite » et précise que ses dirigeants ont « encouragé la violence contre les Blancs, les Juifs et les agents des forces de l’ordre ». Le Southern Poverty Law Center estime que le nombre de structures de militants nationalistes noirs est passé de 113 en 2014 à 180 en 2015.