Ce qu’il faut retenir du discours du 14-Juillet de François Hollande
Ce qu’il faut retenir du discours du 14-Juillet de François Hollande
Le chef de l’Etat a notamment appelé Emmanuel Macron à la « solidarité » : « Respecter ces règles, c’est rester au gouvernement, ne pas les respecter, c’est ne pas y rester. »
François Hollande et Jean-Yves Le Drian, jeudi 14 juillet. | BENOIT TESSIER / REUTERS
La traditionnelle interview du 14-Juillet du président de la République a pris des airs de bilan pour François Hollande, jeudi, où il a notamment défendu son bilan économique. Il a également adressé à Emmanuel Macron un rappel à l’ordre après le premier meeting du ministre de l’économie, mardi, qui a été largement critiqué au sein du gouvernement.
- Macron : « Ne pas respecter les règles du gouvernement, c’est ne pas y rester »
Emmanuel Macron doit « respecter les règles du gouvernement » que sont « la solidarité, l’esprit d’équipe, défendre le bilan, être à plein temps dans sa tâche ». Tel a été le message de François Hollande à son ministre de l’économie, jeudi 14 juillet, à l’occasion de la traditionnelle interview du jour de la Fête nationale. Le chef de l’Etat a ajouté : « Respecter ces règles, c’est rester au gouvernement, ne pas les respecter, c’est ne pas y rester. » « Chacun est informé maintenant », s’est-il contenté d’indiquer à propos de suites possibles.
M. Hollande s’exprimait pour la première fois depuis le premier meeting d’Emmanuel Macron avec son mouvement En marche ! au cours duquel ce dernier a fustigé les « promesses non tenues » des gouvernants.
Manuel Valls, qui avait déjà sévèrement critiqué le ministre de l’économie avant son meeting, l’a accusé, mercredi, de « céder aux sirènes du populisme » en dénonçant un « prétendu système ».
- Coiffeur : « J’ai fait diminuer le budget de l’Elysée »
Après les révélations du Canard enchaîné sur le montant du salaire de son coiffeur (9 895 euros brut), François Hollande a dit « entendre ce que ça peut représenter », tout en rappelant qu’il avait « fait baisser le budget de l’Elysée » ainsi que son salaire (- 30 %).
- Sécurité : fin de l’état d’urgence, Vigipirate restera à « son niveau maximum »
« La menace terroriste n’est pas moins importante », a déclaré le chef de l’Etat, tout en rappelant qu’il n’y aurait pas de nouvelle prolongation de l’état d’urgence au-delà du 26 juillet, a confirmé le chef de l’Etat mais le plan Vigipirate restera maintenu, tandis que les effectifs de l’opération Sentinelle seront diminués, de 10 000 à 7 000 militaires.
- Economie : « Nous aurons une baisse du chômage d’ici à la fin de l’année »
Le chef de l’Etat a maintenu que le pays « va mieux », tout en appelant à la prudence. « Nous restons fragiles, notamment à cause d’événements extérieurs. Le Brexit, ça ne dépend pas de nous pourtant ça a des conséquences », a assuré le chef de l’Etat. Il a ainsi redit que des baisses d’impôt seraient décidées « si la croissance est supérieure à 1,7 % » en 2017.
« Je vais laisser une situation où il y aura moins de déficit, où il y aura moins d’impôt pour les ménages et les entreprises. J’aurai permis à notre pays d’être dans une meilleure situation en 2017 qu’en 2012 », a martelé le président de la république.
- La loi travail, « une loi bonne pour notre pays »
François Hollande a défendu le texte qui a été fortement contesté dans la rue et par une partie de la majorité socialiste. « Peut-être qu’il y a eu une mauvaise présentation initiale de la loi », a-t-il concédé, tout en maintenant qu’il « pensait que cette loi allait être bonne pour le pays ». Sur la fermeté affichée par le gouvernement, le chef de l’Etat a plaidé la « responsabilité ». « Pour ne pas être impopulaire, mieux vaut ne rien faire. Ce n’est pas ma conception de l’action politique », a-t-il affirmé.