La juge de la Cour suprême Ruth Bader Ginsburg, à Washington, le 1er juin 2016. | Cliff Owen / AP

  • Le fait du jour

Donald Trump a demandé, mercredi 13 juillet, la démission de Ruth Bader Ginsburg, l’une des huit membres en poste de la Cour suprême. Le futur candidat républicain a réagi à des propos tenus par elle dans deux interviews cette semaine qui ont provoqué une polémique. « C’est un imposteur », a-t-elle déclaré à CNN au sujet de Donald Trump. « Il n’a aucune cohérence. Il dit à tout moment ce qui lui traverse la tête. Il est vraiment égocentrique. »

L’octogénaire, nommée par le président Bill Clinton et qui siège depuis vingt-trois ans à la Cour suprême, s’est également interrogée sur son refus de rendre publique sa déclaration de revenus. « Comment a-t-il pu s’en sortir impunément ? », s’est-elle demandé, ajoutant : « Apparemment, la presse a été très accommodante avec lui là-dessus. »

En réponse, M. Trump a accusé la juge progressiste d’avoir « perdu la boule ». « Elle nous a plongés dans l’embarras avec ses commentaires vraiment stupides à mon sujet. Qu’elle démissionne ! », a lancé le magnat sur Twitter. Le New York Times et le Washington Post se sont émus dans un éditorial que Mme Bader Ginsburg soit sortie de son devoir de réserve.

  • La phrase du jour

« Cet homme [Donald Trump] est le candidat du parti de Lincoln. Nous voyons qu’il devient le parti de Trump. Et ce n’est pas seulement une grande perte pour la démocratie, c’est une trahison. »

C’est ce qu’a déclaré Hillary Clinton, mercredi 13 juillet, de l’ancien Parlement de l’Illinois, à Springfield, dans la salle même où Abraham Lincoln, alors candidat au Sénat, prononça en 1858 un discours sur l’esclavage connu sous le titre : « Une maison divisée contre elle-même ne peut tenir debout. »

Tout en réitérant son appel à lutter contre la violence des armes à feu, à une réforme de la justice pénale et à soutenir les forces de l’ordre, la future candidate démocrate a vivement attaqué M. Trump, dont « la candidature se résume à un message sinistre et dangereux pour les Etats-Unis, un message de peur ». Elle a toutefois tendu la main aux électeurs de son adversaire républicain : « Mettons-nous à la place des partisans de Donald Trump. Même si nous ne sommes pas d’accord sur les solutions aux défis actuels, j’estime que, comme tout le monde, ils ne font qu’essayer de trouver leur place dans une Amérique en plein changement. »

  • La vidéo du jour

Hillary Clinton n’a jamais été aussi d’accord avec Bernie Sanders que lors du meeting commun qu’ils ont tenu, mardi 12 juillet, à Portsmouth (New Hampshire). Alors que le sénateur du Vermont annonçait enfin son ralliement à la candidature de son adversaire dans la primaire démocrate, celle-ci, postée derrière lui, a fait pas moins de 406 hochements de tête, qui ont été montés dans cette vidéo.

The 406 Times Hillary Clinton Nodded During Sanders' Endorsement
Durée : 06:11

  • Le chiffre du jour :

3 points

C’est le nombre de points de pourcentage d’avance dont dispose Donald Trump sur Hillary Clinton dans l’Etat clé de Floride, selon un sondage réalisé par l’institut Quinnipiac et publié mercredi 13 juillet. Il s’agit d’un retournement de situation dans la mesure où la candidate démocrate faisait jusqu’à présent la course largement en tête : à la fin de juin, elle avait encore huit points d’avance.

Dans l’Ohio (nord) et la Pennsylvanie (est), également deux Etats pivots, pouvant basculer d’une élection sur l’autre, les deux candidats sont au coude-à-coude, sans changement depuis le mois de juin. « Alors qu’il n’y a pas de lien clair entre la chute de Clinton en Floride et la décision du ministère de la justice de ne pas la poursuivre pour l’usage de ses courriels, elle a perdu du terrain par rapport à Trump sur les questions des standards moraux et de l’honnêteté », explique Peter A. Brown, de l’université Quinnipiac.

  • La photo du jour

Des épinglettes en vente devant l’ancien Parlement de Springfield (Illinois), lors d’un discours prononcé par Hillary Clinton le 13 juillet 2016. | Seth Perlman / AP

  • A suivre

Les employés de l’aéroport de Philadelphie ont décidé de faire grève au moment même où se déroulera la convention démocrate du 25 au 28 juillet. Plus de 1 000 personnels de sécurité, bagagistes et salariés travaillant sur le tarmac cesseront le travail pour réclamer un salaire minimum de 15 dollars (13,50 euros) de l’heure et de meilleures prestations sociales. Ce minimum de 15 dollars fait partie des propositions du Parti démocrate qui doivent être approuvées lors de la convention.