Invité à Nouakchott pour des conférences, Tariq Ramadan est refoulé par la Mauritanie
Invité à Nouakchott pour des conférences, Tariq Ramadan est refoulé par la Mauritanie
Le Monde.fr avec AFP
Les autorités mauritaniennes n’ont pas donné d’explication à l’expulsion de l’islamologue suisse, convié par deux associations.
L’islamologue suisse Tariq Ramadan en mars 2012 à Nanterre. | MEHDI FEDOUACH/AFP
L’islamologue suisse Tariq Ramadan a annoncé, samedi 16 juillet, avoir été refoulé par la Mauritanie à son arrivée à Nouakchott, où il était invité à animer des conférences, une source policière faisant état à l’AFP de son expulsion pour des raisons non communiquées dans l’immédiat.
« Mauritanie : arrêté à l’aéroport. Le gouvernement me refuse l’entrée sans explication et m’expulse », a écrit Tariq Ramadan sur son compte Twitter samedi peu après une heure du matin, indiquant qu’il s’agit pour lui de la « huitième interdiction d’un pays dit musulman ».
L’interdiction d’entrer en Mauritanie lui a été notifiée à l’aéroport de Nouakchott, et « il semblerait que la décision vienne directement de la présidence », a précisé Tariq Ramadan, sans invoquer de motifs.
Renvoyé au Maroc
Jusqu’à samedi en début d’après-midi, aucune source officielle à Nouakchott n’a souhaité s’exprimer sur le sujet. Une source policière a simplement confirmé à l’AFP que M. Ramadan « a été expulsé », sans être en mesure de se prononcer sur les motifs de cette mesure.
D’après des informations de la presse locale, Tariq Ramadan était arrivé vendredi vers 23 heures à Nouakchott par un vol d’une compagnie marocaine. Il a été renvoyé au Maroc, d’où il venait. M. Ramadan devait animer une série de conférences du 16 au 20 juillet en Mauritanie à l’invitation de deux organisations non gouvernementales locales caritatives, « La Marmite du partage » et « Main dans la Main ». Ces associations organisent souvent des conférences-débats et des activités de bienfaisance au profit du grand public.