Attentat de Nice : « la colère est légitime » mais « elle ne peut dégénérer dans la haine »
Attentat de Nice : « la colère est légitime » mais « elle ne peut dégénérer dans la haine »
Le Monde.fr avec AFP
François Hollande a appelé à rejoindre les rangs des différentes réserves des forces de sécurité, soulignant qu’avec tous ces réservistes « une garde nationale se constitue. »
Le président de la République François Hollande fait un discours à Nice au lendemain de l’attentat du 14 juillet. | ERIC GAILLARD / REUTERS
Six jours après l’attentat de Nice, qui a tué 84 personnes le 14 juillet, François Hollande a réitéré son appel au rassemblement face à la menace terroriste. Le président a déclaré mercredi 20 juillet que « la colère est légitime » mais que celle-ci « ne peut dégénérer dans la haine et la suspicion ».
« Après un tel drame, la colère est légitime, parce que des compatriotes ont été tués, parce que des innocents ont été frappés. Mais elle ne peut dégénérer dans la haine et la suspicion. Le débat lui aussi est nécessaire pour connaître la vérité quand une tragédie de cette ampleur se produit. Mais il ne peut pas atteindre l’unité indispensable ni abîmer la cohésion nécessaire. »
Le chef de l’Etat a également fait le point sur le bilan humain de cet attentat. L’attentat au camion sur la promenade des Anglais a fait « 84 morts, 331 blessés », dont « 15 encore entre la vie et la mort », a déclaré le président de la République, lors d’un déplacement au Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie à Saint-Astier (Dordogne).
« Une garde nationale se constitue »
Enfin, le président a lancé « un appel aux Français qui le souhaitent » à rejoindre les rangs des différentes réserves des forces de sécurité, soulignant qu’avec tous ces réservistes « une garde nationale se constitue » en France. « Quand on ajoute toutes ces réserves, 1er et 2e niveaux, qu’on fait appel aux réserves de nos armées, on peut dire qu’en France se constitue avec vous une garde nationale », a déclaré le président de la République en visitant le centre de Saint-Astier.
Au surlendemain de l’attentat du 14 juillet à Nice, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve avait en outre appelé « tous les Français patriotes qui le souhaitent » à rejoindre la réserve opérationnelle, un vivier de volontaires et anciens militaires, au service des armées et de la gendarmerie. Cette dernière en compte 25 000, dont 70 % de civils.