Au Sénégal, des soldats américains s’entraînent à une intervention d’urgence en Afrique
Au Sénégal, des soldats américains s’entraînent à une intervention d’urgence en Afrique
Près de 200 soldats américains d’un bataillon d’infanterie de Géorgie et environ 200 parachutistes sénégalais ont pris part à des exercices pendant deux semaines.
Des soldats de l’armée sénégalaise, en février 2016. | © Reuters Staff / Reuters / REUTERS
Des soldats américains à plat ventre ajustent leurs fusils dans les buissons. Un détachement sénégalais se positionne sur sa ligne dans un centre d’entraînement. Au Sénégal, les fusils d’assaut crépitent lors d’un scénario d’une intervention américaine d’urgence en Afrique.
Le bruit des rafales, tirées à balles réelles, emplit l’air dans cet espace raviné et vallonné, cerné de falaises, abritant un centre militaire sénégalais à Thiès (environ 70 km de Dakar) où se déroule la simulation d’un débarquement américain dans un pays africain.
Quelque 200 soldats américains d’un bataillon d’infanterie de Géorgie (sud des Etats-Unis) et environ 200 parachutistes sénégalais ont pris part à cet exercice de deux semaines qui a pris fin mardi.
Intervention d’urgence
L’« Africa Readiness Training » (ART, Formation aux situations d’urgence en Afrique), une opération pour préparer les forces américaines à une intervention d’urgence en Afrique, est la première du genre sur le continent, selon les Américains.
« L’idée, c’est de bien préparer les forces armées américaines pour les déploiements en cas d’urgence ici en Afrique, problème de sécurité, sûreté, n’importe quel cas d’urgence », affirme à l’AFP le colonel Scott H. Morgan, attaché militaire de l’ambassade des Etats-Unis à Dakar.
Un accord signé en mai entre Dakar et Washington permet la présence au Sénégal de forces américaines pour des raisons de sécurité et de santé notamment. Responsables sénégalais et américains réfutent toutefois toute idée de base américaine au Sénégal.
« Riposter ensemble »
Grâce à cet accord, les forces américaines et sénégalaises pourront « faire conjointement davantage d’entraînement et de formation et être mieux préparées à riposter ensemble aux risques qui menacent (les) intérêts communs » des deux pays, avait expliqué alors l’ambassadeur américain à Dakar, James Zumwalt.
Parmi ces risques figurent le terrorisme, avec les attentats jihadistes dans les pays d’Afrique de l’Ouest dont le Sénégal a jusqu’à présent été épargné, ou une épidémie, comme Ebola qui a récemment tué des milliers de personnes en Afrique de l’Ouest.
Ce n’est pas le premier entraînement de soldats américains au Sénégal. Le pays avait accueilli en février, pour la troisième fois, Flintlock, un exercice militaire international organisé annuellement par les Etats-Unis en Afrique.