« Life is Strange », plus grand succès critique du jeu vidéo français en 2015, sera adapté en série TV
« Life is Strange », plus grand succès critique du jeu vidéo français en 2015, sera adapté en série TV
Par William Audureau
L’aventure intimiste des parisiens du studio Dontnod verra le jour sur petit écran avec des acteurs de chairs et de sang à la place des personnages en images de synthèse.
L’éditeur japonais Square Enix, propriétaire de la franchise, a trouvé un accord avec Legendary pour adapter en série télévisée Life is Strange, l’un des jeux vidéo les plus plébiscités de l’année 2015. « Le jeu vidéo était déjà très inspiré des séries télévisées avec son découpage en épisodes, cela peut être intéressant de boucler la boucle », se félicite Michel Koch, coscénariste du jeu.
Pour le studio français Dontnod, comme pour son éditeur Square Enix, l’objectif sera de toucher un public plus large, et que les deux œuvres puissent à la fois amener des spectateurs de l’un à l’autre, et exister de manière autonome. « Ce ne sera pas une série parallèle au jeu, détaille Raoul Barbet, coscénariste de l’œuvre originale, mais deux créations différentes qui peuvent vivre seules chacune de leur côté, au contraire de Quantum Break, où il s’agissait de mêler les deux, ce qui ne marche pas souvent. » La série sera distribuée au format numérique, via des services de type Amazon ou Netflix.
Les géniteurs de ce jeu d’aventure intimiste et fantastique, très inspirés des films indépendants américains, devraient avoir un rôle plus en retrait sur cette adaptation. Le scénario comme le casting n’ont du reste pas encore été arrêtés, mais cette production télévisée devrait permettre d’explorer plus en profondeur la galerie de personnages introduits dans l’œuvre originale. « Dans le jeu, on est contraint de suivre Max [l’héroïne], ce qui est très bien pour s’attacher au personnage, mais dans les autres médias comme la littérature ou les séries TV, on peut s’intéresser davantage aux autres personnages. Ce que l’on perd en interactivité, on le gagne en richesse narrative », veut croire Raoul Barbet.