Grève à Air France : au moins 139 vols annulés à Roissy vendredi, « plus de 80 % » des vols assurés
Grève à Air France : au moins 139 vols annulés à Roissy vendredi, « plus de 80 % » des vols assurés
Le Monde.fr avec AFP
Hôtesses et stewards jugent trop courte la reconduction pour 17 mois de l’accord d’entreprise fixant notamment les règles de travail et de rémunération. La direction refuse de négocier.
A Roissy-en-France, le 5 octobre. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP
La grève des hôtesses et stewards d’Air France a provoqué l’annulation de 139 vols long et moyen-courriers au départ ou à l’arrivée de l’aéroport parisien de Roissy, vendredi 29 juillet au coup d’envoi du grand chassé-croisé de l’été, selon des sources aéroportuaires.
Au troisième jour d’une grève prévue jusqu’au 2 août, à Roissy 138 vols ont été annulés par anticipation et un avion pour Delhi a été supprimé « à chaud » vendredi matin. A Orly, 20 % des vols étaient annulés vendredi matin mais il est probable qu’il y aura des « annulations à chaud dans la journée, sur les moyen-courriers notamment », a précisé cette même source.
Plus de 80 % des vols assurés, selon la compagnie
Dans ses prévisions, Air France a prévu d’assurer vendredi « plus de 80 % » de ses vols, un niveau quasi identique à la veille. La compagnie anticipait jeudi le maintien de « plus de 90 % » des vols long-courriers, 85 % des vols intérieurs et 75 % des vols moyen-courriers de et vers Roissy.
Le personnel navigant proteste contre la reconduction pour dix-sept mois de l’accord d’entreprise fixant notamment les règles de travail, de rémunération et en matière de déroulement de carrière en ce qui concerne les hôtesses et stewards, jugeant cette durée « insuffisante ».
Le PDG du groupe Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, qui a pris ses fonctions au début du mois, a qualifié jeudi de « regrettable et agressif » le mouvement de grève, au « coût financier très élevé ».
Mais pour les syndicats, le « mouvement massif » déclenché mercredi est une réponse à « l’obstination » de la direction qui refuse « de garantir (des) conditions de travail et de rémunération sur une période décente ». Alors que le texte en vigueur arrive à son terme au 31 octobre, l’UNSA-PNC et le SNPNC-FO réclament un nouvel accord d’une durée de cinq ans ou à durée indéterminée.