Le FBI enquête sur un autre piratage ayant visé le Parti démocrate
Le FBI enquête sur un autre piratage ayant visé le Parti démocrate
Le Monde.fr avec Reuters
Un autre organisme du parti a été la cible de pirates, vraisemblablement en juin.
Le siège du FBI à Washington, le 5 juillet. | YURI GRIPAS / AFP
Le comité national démocrate (DNC), l’organe central du Parti démocrate américain, n’est pas le seul à avoir été la cible d’attaques informatiques. Le FBI enquête également sur une cyberattaque qui a visé une organisation parlementaire démocrate, le comité des campagnes législatives de la Chambre (DCCC), l’organisme qui se charge de lever des fonds pour les campagnes électorales des candidats à la Chambre des représentants. Ce piratage pourrait être lié à celui qui a débouché sur la publication de dizaine de milliers de courriels de l’état-major démocrate.
Il y a une semaine, le site WikiLeaks a publié plusieurs dizaines de milliers de courriels issus des serveurs du DNC. Plusieurs messages montraient que la direction du parti a tenté de saboter la campagne du sénateur Bernie Sanders, principal adversaire de Hillary Clinton, et la présidente du DNC, Debbie Wasserman Schultz, avait dû démissionner. La source des emails reste inconnue.
Piste russe
Le FBI cherche à établir si l’attaque contre le DCCC, qui n’avait jusque-là pas été rendue publique, est liée à celle qui a visé le DNC et dont la paternité est attribuée par certains experts à des pirates russes, même si cette allégation n’a pas été prouvée.
Ces attaques sont de nature à alimenter les spéculations selon lesquelles Moscou chercherait à influencer le résultat de la prochaine élection présidentielle au profit du candidat républicain, Donald Trump, présenté comme plus favorable que sa rivale, Hillary Clinton, au président russe, Vladimir Poutine. Le Kremlin a réfuté ces accusations, les qualifiant « d’histoires à faire peur » inventées par les démocrates. L’attaque qui a visé le comité pourrait avoir commencé en juin, ont dit deux sources à l’agence Reuters.
Selon Reuters, l’adresse IP à partir de laquelle l’attaque a été menée ressemble à celles qu’utilise un groupe de pirates informatiques lié au gouvernement russe, déjà soupçonné dans l’une des attaques informatiques contre le DNC.