Le Conseil national électoral (CNE) du Venezuela a validé, lundi 1er août, la demande de l’opposition d’organiser un référendum sur le départ du président Nicolas Maduro.
Mais si le CNE a validé une nouvelle étape de ce long processus, les antichavistes (du nom de l’ex-président Hugo Chavez, 1999-2013) devront encore franchir plusieurs obstacles avant que cette consultation populaire ne voit le jour. L’autorité électorale n’a pas communiqué les dates de la phase suivante où quatre millions de signatures doivent désormais être recueillies.

Elu en 2013 pour un mandat allant jusqu’en 2019, le chef de l’Etat socialiste fait face, depuis les élections législatives de décembre 2015, à un Parlement contrôlé par une coalition de centre-droit, la Table de l’unité démocratique (MUD). Ils exigent l’organisation d’un référendum contre M. Maduro avant la fin de l’année.

Situation chaotique

Ils rendent le chef de l’Etat responsable des pénuries alimentaires, de l’hyperinflation et, plus généralement, de la situation de plus en plus chaotique au Venezuela. Le pays dispose des plus grandes réserves de pétrole du monde, mais il subit de plein fouet la chute des cours du brut.

Pour destituer Nicolas Maduro, le « oui » devra dépasser son score à la présidentielle de 2013, soit 7,5 millions de voix. La MUD espérait que le CNE authentifierait, mardi dernier, ces 200 000 signatures, après un audit qui a duré près d’un mois.

« Il y a deux options à l’heure actuelle : le bon sens, ou bien la crise se prolonge et le pays peut exploser à tout moment », a averti Julio Borges, député et chef de la majorité parlementaire. « Tout le pays compte sur un changement », a-t-il ajouté.

Manifestations au Venezuela pour réclamer le départ du président
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