Marseille : annulation de la « journée burkini »
Marseille : annulation de la « journée burkini »
Le Monde.fr avec AFP
L’initiative d’une association marseillaise avait provoqué une polémique politique.
Une jeune musulmane portant un burkini dans une piscine, le 23 juin 2009 à Fribourg en Allemagne. | ROLF HAID / PICTURE - ALLIANCE/ AP IMAGES
Le parc aquatique Speedwater Park et la municipalité des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) ont annoncé mardi 9 août avoir décidé de « ne pas donner suite » à la demande de réservation de femmes des quartiers nord de Marseille qui avaient prévu une sortie piscine en burkini.
L’association de femmes Smile 13, qui conseillait à ses adhérentes de ne pas porter de bikini pour cette sortie annoncée pour le 10 septembre, n’avait pas confirmé sa réservation ni versé d’arrhes.
« Ni Speedwater Park, ni la Ville des Pennes-Mirabeau ne souhaitent être le théâtre de troubles à l’ordre public qui seraient engendrés par des enjeux qui dépassent leurs activités ou territoires »,écrivent les deux parties dans un communiqué commun.
Menaces et balles de revolver
Dès le 3 août, le sénateur et maire (DVG) de la commune, Michel Amiel, avait annoncé vouloir prendre un arrêté d’interdiction de cette sortie.
« Des positions idéologiques extrêmes sont en train de se servir de la polémique liée à cette journée pour régler des conflits auxquels Speedwater Park et la Ville des Pennes-Mirabeau ne souhaitent pas participer », expliquent le parc et la Ville.
L’association Smile 13, qui ne souhaite pas répondre aux sollicitations des médias, constate sur son compte Facebook « avec stupeur et regret l’ampleur de la polémique » autour de cet événement. Face aux menaces reçues – notamment des balles de revolver envoyées par courrier –, l’association dit avoir « saisi le Collectif contre l’islamophobie en France ».
Les consignes données par l’association sur sa page Facebook (« Je compte sur vous pour (...) ne pas venir en 2 pièces ») avaient provoqué un tollé parmi des élus, notamment de droite et d’extrême droite, dénonçant le « communautarisme » de l’initiative.