Médaille d’or du déhanché pour le Kazakh. | GOH CHAI HIN / AFP

  • C’est aujourd’hui

C’est dans la fraîcheur de Copacabana que débutera ce jeudi olympique avec, dès 15 heures, les premiers tours des tournois masculin et féminin de beach-volley, aussi appelé « volley de plage » au Québec. Un sport né en Californie mais fort populaire chez les Cariocas, et qui avait la particularité d’avoir dans son règlement, jusqu’en 2012, un article obligeant les joueuses à porter un short dont la largeur ne devait pas dépasser 7 cm. Quoi qu’elles portent, les championnes du monde brésiliennes Barbara Seixas et Agatha Bednarczuk seront, en tout cas, très attendues.

C’est dans la touffeur du site de Deodoro que les tireurs à la carabine trois positions rivaliseront de précision pour mettre dans le mille (17 heures), tandis que les amateurs de 100 m borboleta (c’est-à-dire « papillon » en portugais) auront à cœur d’encourager à 19 h 20 le Syrien Rami Anis, engagé sur la distance pour représenter l’équipe des réfugiés invités par le CIO.

Le nageur syrien Rami Anis. | DAVID GRAY / REUTERS

C’est dans la ferveur de l’antre du Sambodromo, prêté par les danseurs du carnaval, que seront bandés les arcs pour la finale du tournoi féminin (21 h 43), qui ne devraient pas échapper à une Sud-Coréenne, à moins que la Mexicaine Aida Roman, battue seulement à l’issue d’un shoot-out éliminatoire lors de la finale en 2012 par Ki Bo-bae, ne prenne sa revanche. Et c’est dans la douceur de votre canapé que vous pourrez vous assoupir doucement, en comptant les points de la finale femmes de tennis de table, à partir de 2 h 30 du matin…

ET AUSSI… On ne change pas un programme qui gagne : le début de journée sera consacré au judo, dès 15 heures dans la foulée d’Audrey Tcheuméo (– 78 kg), et la fin à la natation, dans la coulée des soeurs australiennes Bronte et Cate Campbell, co-favorites sur 100 m nage libre (4 h 18). Entre les deux, on pourra suivre France-Brésil en basket féminin (20 h 30), le concours général de gymnastique artistique féminin (21 heures) avec la virevoltante américaine Simone Biles, la finale de la vitesse par équipes hommes en cyclisme sur piste (23 h 25), ou encore la finale du rugby à 7 masculin (minuit).

  • C’était hier

Après un sursaut avant-hier, l’équipe de France est retombée dans la léthargie qui la caractérise depuis le lancement des Jeux. Les Bleus sont retombés dans l’anonymat et les exploits sont venus d’ailleurs, notamment d’un gamin australien de 18 ans, Kyle Chalmers, qui a remporté l’épreuve reine en natation, le 100 m nage libre. En gymnastique, nous avons assisté au début d’un règne, celui du Japonais Ushimura, 27 ans, médaillé d’or pour la deuxième fois d’affilée dans cette même épreuve.

  • C’est vu

Fehaid Al-Deehani après son succès dans l’épreuve de tir double trap, catégorie lourds-légers, épaule et jeté. | PASCAL GUYOT / AFP

Fehaid Al-Deehani est devenu le premier athlète indépendant à remporter un titre aux JO, grâce à sa médaille d’or au tir double trap. Le Koweïtien, déjà en bronze à Sydney et à Londres, dispute sous la bannière aux cinq anneaux les Jeux de Rio à la suite de la suspension de son comité national olympique en raison d’interférences gouvernementales dans le sport. L’équipe des athlètes indépendants, créée en 1992 par le Comité international olympique, compte neuf membres au Brésil. Cette année, le CIO a également fondé une équipe de réfugiés, composée de 10 athlètes.

Il y a des joies. Et des danses de joie. Celle dont nous a gratifié l’haltérophile kazakh Nijat Rahimov, après avoir remporté in extremis la médaille d’or chez les moins de 77 kilos, le Kazakh s’est offert, en prime, le record du monde de sa catégorie de poids. Une performance qui suscite d’ailleurs quelques interrogations. Mais son déhanché, garanti sans dopage, restera, quoi qu’il arrive, dans l’histoire de ces Jeux de Rio.

  • C’est dit

« Je suis en mission, je n’ai pas d’autre choix que de briller. » Grégory Beaugé est chaud bouillant. Dans l’après-midi, les regards se tourneront vers le vélodrome où débuteront les épreuves sur piste, avec la vitesse par équipes en hors-d’œuvre. Et ce sera une question de revanche pour les Français, dépassés par l’armada britannique il y a quatre ans aux Jeux de Londres.

  • C’est « tudo bem »

Paf. France Télévisions n’a pas que des problèmes avec certains de ses commentaires racistes, misogynes ou ignorants. La chaîne publique connaît également quelques menus soucis avec ses incrustations. Nicolas Batum s’est ainsi amusé d’être présenté comme ailier droit. Un poste qui n’existe tout simplement pas en basket.

Vincent Collet, sélectionneur de l’équipe de France de basket, est quant à lui devenu le patron des Bleus du volley.

Plouf. La contre-performance de Robel Habte, bon dernier des séries du 100 m nage libre, a fait le plaisir du public brésilien. Surnommé « Robel la baleine » en raison de son physique replet, le nageur éthiopien de 1,79 m pour 81 kg est devenu la coqueluche du public de Rio après avoir terminé mardi sa course avec un demi-bassin de retard sur ses concurrents, non sans rappeler la performance d’Eric Moussambani lors de JO de Sydney en 2000.

Problème : le nageur amateur, fils du président de sa fédération, est soupçonné d’avoir bénéficié de favoritisme pour participer aux Jeux de Rio. Et le cas Robel Habte est devenu un sujet de discussions enflammées sur les réseaux sociaux en Ethiopie, où de nombreux internautes demandent la démission du président de la Fédération de natation, un sport peu répandu dans un pays enclavé ne comptant aucune piscine olympique.

D’autant que le nageur éthiopien de 24 ans, sans aucune expérience sportive en compétition, a eu l’honneur d’être le porte-drapeau de la délégation éthiopienne, qui compte pourtant des coureurs de fond et demi-fond de classe mondiale, lors de la cérémonie d’ouverture.