L’ancien ministre de l’intérieur s’exprime dans « Le Parisien » du lundi 15 août. | PATRICK KOVARIK / AFP

Alors que son nom a été cité pour présider la Fondation pour les œuvres de l’Islam de France, Jean-Pierre Chevènement se dit prêt dans Le Parisien du lundi 15 août à accepter la fonction. « Cette mission est tellement d’intérêt public qu’aucun responsable ne peut s’y dérober », explique-t-il avant d’ajouter : « Je ne m’y déroberai donc pas. »

L’ancien ministre de l’intérieur dit avoir posé deux conditions à sa présidence éventuelle, que « les financements étrangers soient prohibés afin que tout se passe dans la plus grande transparence » et qu’il puisse conserver sa liberté d’expression.

M. Chevènement, qui se présente comme un « républicain laïc », estime que la Fondation est « nécessaire » alors que des « courants salafistes » se développent « partout dans le monde », y compris en France.

Promouvoir la connaissance de la civilisation musulmane

A ses yeux, la « formation profane des imams » passe par enseigner ce qu’est la citoyenneté française et les principes généraux du droit. Il souhaite aussi que la Fondation serve à promouvoir la connaissance de la civilisation musulmane et participe à la création d’un institut de recherche d’islamologie.

« L’avenir des jeunes nés de l’immigration est en France et nulle part ailleurs », conclut l’homme politique de 77 ans. Il faut pour cela « les empêcher de tomber dans l’impasse suicidaire dans laquelle les poussent Daech et les salafistes à la vue courte ».