La présidente brésilienne Dilma Rousseff, le 6 octobre 2014. | Eraldo Peres / AP

La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, est arrivée au Sénat, lundi 29 août, pour se défendre personnellement dans son procès en destitution. Il s’agit de l’ultime intervention avant sa probable éviction, attendue mardi ou mercredi.

Sous les acclamations de ses partisans chantant « Dilma, guerrière de la patrie brésilienne », elle est arrivée dans l’hémicycle souriante, accompagnée de l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva. La dirigeante de gauche, écartée du pouvoir depuis mai, était sur le point de prendre la parole. Elle a besoin du vote d’un tiers des 81 sénateurs pour reprendre ses fonctions, or les médias brésiliens considèrent que ses soutiens sont trop peu nombreux.

Maquillage des comptes publics

La dauphine de « Lula » est accusée d’infraction à la loi de responsabilité budgétaire et d’avoir maquillé les comptes publics via une acrobatie financière appelée « pédalage budgétaire ». Une pratique à laquelle se sont adonnés d’autres dirigeants qui aurait contribué à masquer la réalité du déficit public, avant la laborieuse réélection de la présidente en 2014.

Dilma Rousseff se dit non coupable. Elle se présente comme une femme honnête et innocente, dénonçant depuis des mois une procédure d’impeachment (destitution) aux allures de coup d’Etat.