Le Soudan du Sud « donne son accord » au déploiement de Casques bleus supplémentaires
Le Soudan du Sud « donne son accord » au déploiement de Casques bleus supplémentaires
Le Monde.fr avec AFP
Toutefois, les modalités du déploiement de cette force de protection restent à définir.
Le gouvernement du Soudan du Sud a donné son accord dimanche 4 septembre au déploiement de Casques bleus supplémentaires dans le pays, a-t-il annoncé dans un communiqué rédigé conjointement avec le Conseil de sécurité des Nations unies présent à Juba, la capitale.
Toutefois, le ministre des affaires gouvernementales sud-soudanais a précisé que « les modalités » du déploiement de cette force de protection, autorisée le 12 août par l’ONU, devaient encore être discutées, sans plus de précisions.
Le projet de cette force de protection avait été initié par les pays d’Afrique de l’Est, et les noms du Kenya, du Rwanda et de l’Ethiopie circulent depuis plusieurs semaines comme étant prêts à constituer cette force.
Levée de « check-points illégaux »
Des combats à l’arme lourde du 8 au 11 juillet avaient opposé à Juba les troupes du président Salva Kiir à celle de l’ex-chef rebelle et alors vice-président, Riek Machar. Ces affrontements, qui avaient fait plusieurs centaines de victimes, poussant M. Machar à l’exil, avaient incité la communauté internationale à renforcer la mission de l’ONU au Soudan du Sud – la Minuss, composée de 13 000 hommes –, décriée pour son incapacité à protéger les civils en juillet.
Le président Kiir et son nouveau vice-président Taban Deng Gai, nommé en remplacement de Riek Machar, se montraient jusqu’à présent réticents, estimant que la « force de protection » violait la souveraineté du pays. Mais le Conseil de sécurité de l’ONU a menacé d’imposer un embargo sur les armes en cas de refus par Juba de la force onusienne.
Le gouvernement du Soudan du Sud s’est également « engagé à permettre la liberté de mouvement de la Minuss conformément à son mandat », selon le communiqué conjoint, faisant notamment référence à la levée de « check-points illégaux ».