Des Galaxy Note 7 prennent feu, Samsung stoppe les ventes
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Les Etats-Unis ont accentué la pression sur le groupe sud-coréen Samsung, en annonçant, jeudi 15 septembre, le rappel d’un million de téléphones de modèle Galaxy Note 7. Ces smartphones présentent des risques d’explosion.

La commission américaine de protection des consommateurs (CPSC) précise que 92 incidents ont été enregistrés à ce jour dans le pays, dont 26 ont entraîné des brûlures de l’utilisateur. Cinquante-cinq ont par ailleurs endommagé des biens matériels, précise le régulateur qui mentionne des départs de feu dans des voitures et même dans un garage.

« La batterie lithium-ion équipant le Galaxy Note 7 peut être en surchauffe et exploser, posant de sérieux risques inattendus pour les consommateurs », explique la CPSC qui avait déjà récemment appelé les Américains propriétaires d’un téléphone de ce type à éteindre leur appareil et à arrêter de s’en servir.

Des opérations de rappel ont également été décidées au Canada et au Mexique, selon la commission. Les consommateurs ont deux solutions : se faire remplacer leur téléphone ou alors se faire rembourser.

Interdits à bord des avions

Samsung avait déjà lui-même annoncé un rappel de 2,5 millions de terminaux dans une dizaine de pays à travers le monde, dont les Etats-Unis, après avoir suspendu, le 2 septembre, la vente de ce modèle. La CPSC ne précise pas si les téléphones qu’il fait revenir font partie de ce rappel.

Le groupe sud-coréen a publié un communiqué suivant l’annonce de la CPSC, dans lequel il fait savoir que les « nouveaux » Galaxy Note 7 seront disponibles outre-Atlantique « pas plus tard que le 21 septembre ». « L’entreprise a reçu une approbation de son programme d’échanges », affirme Samsung, dont ce scandale constitue l’un des plus grands revers commerciaux.

La décision américaine est un coup dur pour le fabricant, qui a opté, mercredi, pour une solution visant à limiter la capacité de recharge des batteries afin d’éviter leur surchauffe, et donc le risque d’explosion. Ceci se fera via une mise à jour automatique du logiciel prévue pour le 20 septembre.

De nombreux utilisateurs avaient boudé la première proposition de Samsung qui les invitait à rendre leur « phablette » en échange d’un smartphone provisoire, préférant garder le Note 7 jugé plus performant. Face aux incidents, de nombreuses compagnies aériennes et les autorités de la sécurité aérienne de pays comme l’Australie, le Canada, le Japon, l’Indonésie et l’Inde, ont appelé à interdire l’utilisation du Galaxy Note 7 à bord des avions.

Une aubaine pour Apple

Cette affaire est aussi une gifle pour Samsung qui doit composer avec la féroce concurrence de l’américain Apple dans le haut du panier des fabricants de smartphones, mais aussi avec des rivaux, comme le Chinois Huawei, positionné dans une gamme inférieure.

Les déboires de Samsung pourraient ainsi profiter principalement à l’iPhone et par conséquent permettre à la firme de Cupertino de grignoter des parts de marché sur le numéro un mondial. Car la décision de la CPSC coïncide avec le lancement prévu, vendredi, de la dernière version de son smartphone.

Les compagnies de téléphone américaines Sprint et T-Mobile ont annoncé que les précommandes de l’iPhone 7 et 7 Plus sont supérieures à ce qu’elles avaient été pour les modèles précédents. « C’est de l’ordre de quatre fois plus que l’iPhone 6 », a même affirmé le PDG de T-Mobile, John Legere, lors d’une intervention vidéo sur Periscope.