L’ancien président brésilien Lula lors d’un rassemblement à Santo Andre, le 15 août. | PAULO WHITAKER / REUTERS

L’ancien président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), va être jugé pour corruption et blanchiment d’argent dans un volet de l’affaire Petrobras. Le juge Sergio Moro a accepté, mardi 20 septembre, les charges présentées contre lui par le parquet avançant « l’existence d’indices suffisants ».

Le parquet brésilien avait demandé la semaine dernière la mise en examen de l’ancien président dans ce dossier, qui éclabousse l’élite politique du pays. « Sans le pouvoir de décision de Lula rien n’aurait été possible », avait alors accusé le procureur Deltan Dallagnol, lors d’une conférence de presse à Curitiba, dans l’Etat du Parana. Aux yeux de ce dernier, Lula, figure du Parti des travailleurs (PT, gauche), était en « haut de la pyramide » d’une vaste « propinocracia », néologisme réunissant les termes de « propina » (pots-de-vin) et démocratie.