Alain Juppé tend la main aux « déçus du hollandisme » et du FN
Alain Juppé tend la main aux « déçus du hollandisme » et du FN
Le Monde.fr avec AFP
Le maire de Bordeaux a appelé dimanche soir sur France 2 à « des primaires tout à fait transparentes » et sans « attaques personnelles ».
« Homme de droite mais ouvert », Alain Juppé, candidat à la primaire à droite, a déclaré, dimanche 11 septembre sur France 2, vouloir « rassembler » la droite et le centre, mais aussi « au-delà », tendant la main aux « déçus du hollandisme » et du FN.
« S’il y a des déçus du hollandisme – et en ce moment ils sont de plus en plus nombreux –, eh bien qu’ils viennent. S’il y a des électeurs du Front national qui se rendent compte que le programme de ce parti nous amène dans le mur, eh bien qu’ils viennent. Voilà mon état d’esprit ».
« La France est malheureuse aujourd’hui parce que le quinquennat de Monsieur Hollande est un naufrage », a poursuivi le maire de Bordeaux, assurant aborder ces primaires « avec beaucoup de tranquillité » et croire que « cela va marcher » et rappelant « au passage » que le scrutin des primaires est ouvert à « tous les citoyens ».
L’ancien premier ministre a dit espérer que « le code de bonne conduite [qu’il a] proposé sera respecté : pas d’attaques personnelles naturellement, des primaires tout à fait transparentes (..) et évidemment le soutien de ceux qui n’auront pas gagné à celui qui aura gagné. »
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A la question de savoir si cette compétition interne pouvait tourner au « tout sauf Sarkozy », le maire de Bordeaux a rétorqué : « J’aimerais bien que ce soit “tous pour Juppé” ».
Quant à l’affaire Bygmalion, il n’a pas souhaité commenter « les décisions de justice ou les procédures judiciaires », « nous avons une justice indépendante, qu’elle fasse son travail ».
« Ce qu’on sait de Macron, c’est qu’il n’est pas loyal »
Invité à dire ce qui le distingue de l’ex-ministre Emmanuel Macron, M. Juppé a répondu : « Que propose M. Macron ? Quand je le saurai, je pourrai répondre à votre question. Pour l’instant, on ne sait pas qui il est », quelles sont ses « idées » et « valeurs ».
« Ce qu’on sait de lui, c’est qu’il n’est pas loyal, c’est qu’il vient de poignarder, comme Brutus, Hollande dans le dos, et d’autre part, on sait qu’il n’est pas socialiste. Pour le reste, mystère », a-t-il asséné.