Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, lors du Conseil de sécurité des Nations unies. | TIMOTHY A. CLARY / AFP

Alors que les combats et raids ont repris en Syrie, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies s’est réuni mercredi 21 septembre, au surlendemain de la fin du cessez-le-feu. Depuis mardi, de violents bombardements ont repris à Alep, où un centre médical a été détruit, faisant quatre morts.

  • Kerry souhaite que les avions syriens restent au sol

Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a demandé solennellement à la Russie – en présence de son homologue Sergueï Lavrov – de faire en sorte que l’aviation syrienne soit clouée au sol pour ne plus bombarder l’opposition et les civils.

Il a également réclamé la remise sur les rails de l’accord américano-russe du 9 septembre à Genève, dont le rétablissement de la trêve qui a volé en éclats lundi, et « l’interdiction de voler » pour les aéronefs des forces armées du régime du président syrien Bachar Al-Assad, « pour rétablir la crédibilité du processus » diplomatique.

Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, a également appelé à restaurer la trêve, constatant que l’accord du 9 septembre restait « la seule proposition sur la table ».

« Il faut que les combats cessent, que l’aide humanitaire arrive et qu’une dynamique de paix s’enclenche en vue d’une solution politique. »
  • Armes chimiques : la France demande des sanctions

Devant le Conseil de sécurité, Jean-Marc Ayrault a, pour sa part, réclamé des sanctions contre les auteurs d’attaques à l’arme chimique, notamment le régime syrien. « Aucun crime ne doit être passé sous silence, même en contrepartie d’une trêve », a-t-il déclaré.

Il a rappelé qu’un rapport de l’ONU avait établi la responsabilité de Damas dans deux attaques chimiques dans le nord de la Syrie en 2014 et 2015. Mais aucune proposition de résolution n’a encore été déposée au Conseil de sécurité pour sanctionner le gouvernement syrien, qui est protégé par son allié russe.

  • L’ONU prête à reprendre ses convois humanitaires

L’Organisation des nations unies a annoncé être prête à reprendre ses convois humanitaires, suspendus mardi à la suite de l’attaque meurtrière contre un convoi près d’Alep ayant fait 20 morts.

Dans un communiqué, le bureau des affaires humanitaires de l’ONU a assuré que l’Organisation n’avait suspendu ses convois que vers les zones assiégées et difficiles d’accès.

  • Les frappes reprennent à Alep

A Alep, les frappes ont recommencé et tué « au moins 11 civils, dont deux enfants », a dénoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG sise à Londres et disposant d’informateurs sur le terrain.

Vingt-quatre heures après un raid meurtrier contre un convoi humanitaire de l’ONU, des bombes ont dévasté, dans la nuit de mardi à mercredi, un centre médical, tuant au moins quatre infirmiers et ambulanciers syriens, au sud d’Alep.