Beppe Grillo à Rome en 2014. | AFP/FILIPPO MONTEFORTE

Beppe Grillo reprend officiellement les rênes du Mouvement 5 étoiles (M5S). « Je suis de retour ! », a lancé l’humoriste samedi 24 septembre au soir à des dizaines de milliers de partisans massés sur une grande place de Palerme, en Sicile, pour la réunion annuelle du M5S qui s’est poursuivie dimanche.

Se disant « fatigué », Beppe Grillo, qui se définissait comme « porte-parole » du M5S, s’était retiré de la tête du mouvement voilà deux ans, laissant un directoire de cinq membres s’occuper des décisions au jour le jour.

Mais bien des choses ont changé depuis lors. Le cofondateur et stratège de M5S, Gianroberto Casaleggio, est mort en avril, et les errements de Virginia Raggi, élue maire de Rome cette année, ont exposé au grand jour les dissensions et la confusion qui règne entre les élus du mouvement.

« Je serai le chef politique »

« Je serai le chef politique et je prendrai les décisions, car il faut que quelqu’un le fasse », a dit Grillo, qui a 68 ans, dans son discours diffusé à la télévision à l’approche d’un référendum de tous les dangers pour le gouvernement italien de centre gauche de Matteo Renzi.

Le Mouvement 5 étoiles s’est imposé sur la scène politique de la Péninsule en 2013, en remportant plus de 25 % aux législatives et en arrivant ainsi en deuxième position derrière le Parti démocrate (PD, centre gauche actuellement au pouvoir).

Matteo Renzi soumettra à référendum, d’ici la fin de l’année, la réforme constitutionnelle qui lui est chère. Le M5S s’oppose à cette réforme, censée favoriser des gouvernements stables, et estime qu’elle concentrera trop de pouvoir entre les mains du gouvernement.