L’ex-directeur du renseignement intérieur Bernard Squarcini placé en garde à vue
L’ex-directeur du renseignement intérieur Bernard Squarcini placé en garde à vue
Par Simon Piel
Selon les informations du « Monde », l’ancien patron de la DCRI a été placé en garde à vue lundi. Il est soupçonné de trafic d’influence et de compromission.
L’ancien patron de la DCRI Bernard Squarcini en 2014. | FRANCOIS GUILLOT / AFP
Selon les informations du Monde, l’ancien patron de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, a été placé en garde à vue dans l’après-midi de lundi 26 septembre dans les locaux de l’inspection générale de la police. Celle-ci intervient quelques heures après le placement en garde à vue de l’ancien directeur de la police judiciaire parisienne, Christian Flaesch.
Ces deux auditions interviennent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris notamment pour « violation du secret de l’instruction », « entraves aux investigations », « trafic d’influence » et « compromission ».
En avril, Bernard Squarcini avait fait l’objet de plusieurs perquisitions à son domicile et à son bureau. A cette occasion, les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales avaient saisi de nombreux documents et plusieurs enquêtes incidentes ont été ouvertes pour « compromission », « violation du secret professionnel » et « trafic d’influence ».
Les documents saisis lors des perquisitions posent la question des relations que « le Squale », comme l’ex-policier a été surnommé, entretient avec des fonctionnaires toujours en place et la manière dont il en use pour servir les intérêts des entreprises privées pour lesquelles il travaille.
Christian Flaesch soupçonné de violation du secret de l’enquête
Peu d’éléments ont filtré sur les raisons qui ont poussé l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) à placer Christian Flaesch, ancien directeur de la police judiciaire parisienne en garde à vue, comme l’a révélé RTL. Selon nos informations, la police des polices souhaitait l’entendre sur des soupçons de violation du secret de l’enquête du temps où il occupait ses fonctions au 36 quai des orfèvres. Son domicile a également été perquisitionné.
Christian Flaesch avait été limogé de son poste en décembre 2013 en raison d’un appel qu’il avait passé à Brice Hortefeux afin de l’informer de sa convocation à venir dans l’enquête portant sur un document publié par Mediapart. Celui-ci, dont l’authenticité est contestée, indique que la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 a été financée par la Libye. Christian Flaesch avait alors fait l’objet d’une mise en garde du parquet général. Mais sa garde à vue ne concerne pas ce dossier. En disponibilité, M. Flaesch travaille depuis l’été 2014 pour le groupe hôtellier Accor comme directeur de la sécurité.
Un troisième homme a aussi été entendu ce lundi dans le cadre d’une audition libre. Il s’agit de Michel Gaudin, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. On ignorait pour le moment les raisons pour lesquelles celui-ci avait été convoqué.