Le Conseil d’Etat autorise la reprise des travaux de Roland-Garros
Le Conseil d’Etat autorise la reprise des travaux de Roland-Garros
Le Monde.fr avec AFP
La Fédération française de tennis veut construire un court sur le périmètre du site classé des serres d’Auteuil, dans une partie abritant des serres techniques.
Roland-Garros et le jardin des serres d'Auteuil. | THOMAS SAMSON / AFP
Le Conseil d’Etat a annoncé lundi l’annulation de la suspension du permis de construire pour l’extension du stade Roland-Garros, renversant ainsi un jugement en référé du tribunal administratif.
Les travaux d’extension du stade de tennis de la Porte d’Auteuil, où se tient la deuxième levée du Grand Chelem de l’année, peuvent donc reprendre en attendant le jugement au fond prévu avant la fin de l’année.
Le 24 mars dernier, le juge des référés du tribunal administratif, saisi par plusieurs associations d’opposants, avait suspendu l’exécution des permis de construire délivrés à la Fédération française de tennis (FFT) quelques mois plus tôt.
La FFT projette de construire un court sur le périmètre du site classé des serres d’Auteuil, dans une partie abritant aujourd’hui des serres techniques considérées sans valeur architecturale.
Impact des travaux
Saisi par la FFT, le Conseil d’Etat a rappelé d’une part que « le ministre de l’environnement peut autoriser des travaux sur un site classé si ces travaux ne conduisent pas à faire perdre son objet au classement du site », d’autre part « que, pour apprécier l’impact des travaux, il convient de tenir compte de la superficie du terrain concerné par les travaux à l’intérieur du site et des compensations ».
Le Conseil d’Etat a jugé que le tribunal administratif n’avait tenu compte de l’impact des travaux que sur la parcelle concernée, sans se rapporter à la superficie du site ni tenir compte des compensations, notamment les améliorations apportées par la FFT au jardin des serres.
Les juges du Conseil d’Etat ont par ailleurs tenu compte de « la nature et (du) caractère des constructions projetées, dont l’architecture s’apparentera à celle des serres historiques d’Auteuil que le projet laisse intactes. »
La FFT est donc libre de reprendre les travaux interrompus au début de 2016, en attendant le jugement au fond du tribunal administratif qui doit intervenir dans les semaines à venir.