Ecart de salaire, discrimination à l’embauche, sexisme, manque de mixité dans les filières… A l’occasion de la quatrième semaine de l’égalité professionnelle, du 3 au 9 octobre, le gouvernement lance mardi un plan interministériel pour rééquilibrer les relations hommes-femmes en entreprise.

« Les discriminations et le manque de mixité ont un coût social et économique inacceptable pour notre société », a regretté la ministre des droits des femmes, Laurence Rossignol. Pour la ministre, l’objectif de ce premier plan interministériel 2016-2020 est de « parvenir à développer une culture de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes au travail », à travers quatre points : lutter contre les stéréotypes sexistes, améliorer l’accès à l’emploi des femmes, encourager le partage des responsabilités « domestiques » et prévenir les violences à l’encontre des femmes.

Un label « Egalité professionnelle » viendra souligner les bonnes pratiques des entreprises concernant l’équilibre entre les sexes. Un observatoire de l’entrepreneuriat féminin sera également créé. Concernant la mixité professionnelle, l’objectif est le même que celui du plan mixité 2014, qui vise à augmenter de 12 à 33 % d’ici 2025 les métiers mixtes dans les transports, le bâtiment et le numérique.

Les hommes gagnent 19 % de plus

Selon des chiffres du ministère, seuls 7,2 % des hommes travaillent à temps partiel contre plus de 30 % des femmes et l’emploi féminin se concentre dans douze familles professionnelles sur un total de 87.

Par ailleurs, une seule femme est dirigeante exécutive d’une entreprise du CAC 40 (Isabelle Kocher chez Engie), les hommes gagnent en moyenne 19 % de plus que les femmes et une femme sur cinq dit avoir été confrontée à une situation de harcèlement sexuel au travail.

Mme Rossignol avait déclaré lors du lancement début septembre de la campagne « Sexisme, pas notre genre ! » vouloir engager une « bataille culturelle ». Selon elle, les lois et autres dispositifs mis en place depuis la loi Veil de 1975 ont fait progresser les droits des femmes, mais il faut maintenant « passer à la vitesse supérieure ».