Jean-Marie Le Pen conteste son exclusion du Front national devant le tribunal
Jean-Marie Le Pen conteste son exclusion du Front national devant le tribunal
Le Monde.fr avec AFP
Le fondateur du FN revient mercredi au tribunal pour tenter de faire annuler son exclusion du parti, en mai 2015.
Jean-Marie Le Pen, le 25 janvier 2015 à Paris. | ALAIN JOCARD / AFP
Nouvel épisode judiciaire dans la famille Le Pen. Cette fois, le fondateur du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, revient mercredi 5 octobre au tribunal pour tenter de faire annuler son exclusion du parti. Il a annoncé sa présence à cette audience qui débute à 14 heures.
M. Le Pen avait été suspendu du FN en mai 2015, puis exclu en août de la même année par le bureau exécutif, après une série de déclarations à BFM-TV et à l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol jugées incompatibles avec la ligne du parti. Il y avait notamment déclaré en avril :
« Je n’ai jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître. L’on a été très sévère avec lui à la Libération. Et je n’ai jamais considéré comme de mauvais Français ou des gens infréquentables ceux qui ont conservé de l’estime pour le maréchal. »
Il avait également réaffirmé que les chambres à gaz étaient un « détail » de l’histoire de la seconde guerre mondiale.
« Très grave préjudice »
M. Le Pen demande mercredi au tribunal de grande instance de Nanterre d’annuler son exclusion « entachée d’irrégularités de forme et de fond », et d’ordonner sa « réintégration parmi les membres » du parti, selon l’assignation consultée par l’Agence France-Presse. Par ailleurs, celui qui s’estime président d’honneur « à vie » du FN demande à la justice de dire que son exclusion en tant que membre ne saurait le priver de ce titre. Ce qui lui permettrait notamment de siéger à nouveau au sein des instances dirigeantes du parti.
Il réclame également deux millions d’euros en réparation d’un « très grave préjudice » porté à sa fonction de président d’honneur, mais aussi « à sa dignité, son honneur, sa notoriété et son action politique ».
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M. Le Pen tente également de faire pression politiquement sur Marine Le Pen. Il l’assure, « pour l’instant, non », il ne soutiendra pas sa fille à la présidentielle. « Je le dis et le redis à Marine, si vous ne faites pas l’unité du FN (…), vous perdrez la bataille politique. Cette défaite sera irrémédiable », a-t-il prévenu mercredi dernier à l’occasion d’un dîner avec ses soutiens.