Le chef de file des députés « frondeurs », Christian Paul (PS), a annoncé avoir saisi mercredi 5 octobre la haute autorité de la primaire en réaction à un message collectif émanant d’un responsable du parti et appelant à soutenir une possible candidature de François Hollande.

« J’ai envoyé en fin d’après-midi un message à Thomas Clay [le président de la haute autorité] à la suite du texto envoyé par Pierre Jouvet, le secrétaire national en charge des fédérations, aux élus locaux », a déclaré M. Paul.

La haute autorité, qui doit veiller « à la régularité de la désignation du (de la) candidat(e) », a été officiellement installée mercredi.

« Faute »

« Je n’en fais pas une affaire d’Etat, mais j’estime que quarante-huit heures après avoir indiqué en conseil national [du PS] que l’impartialité serait respectée, un tel appel mérite un carton jaune », a-t-il ajouté, qualifiant le geste de « faute ».

M. Paul fait référence à un SMS envoyé mardi par M. Jouvet et révélé par le site d’Europe 1 Le Lab, dans lequel il est question de « préparer l’annonce de candidature du président » de la République et de la publication prochaine d’un « appel de soutien ».

M. Paul, qui attend « un ferme rappel au règlement », dit avant tout vouloir « que cette campagne réussisse ». « Je préfère donc que les choses soient mises au clair dès le début par [le premier secrétaire du PS] Jean-Christophe Cambadélis », a-t-il dit.

Le député de la Nièvre, premier signataire de la motion B au congrès du PS de Poitiers en 2015, est un proche d’Arnaud Montebourg, de Benoît Hamon et de Marie-Noëlle Lienemann, les trois candidats déclarés du parti à la primaire de La Belle Alliance populaire (22-29 janvier).