Attentat à Corte en 2012 : des peines de cinq à huit ans de prison pour trois jeunes Corses
Attentat à Corte en 2012 : des peines de cinq à huit ans de prison pour trois jeunes Corses
Le Monde.fr avec AFP
Les trois accusés étaient poursuivis pour leur participation à un attentat à la voiture-bélier le 1er avril 2012 contre la sous-préfecture de Corte.
Trois jeunes nationalistes corses, dont Stéphane Tomasini, ont été condamnés à des peines de cinq à huit ans de prison pour un attentat commis en 2012 contre la sous-préfecture de Corte. | PHILIPPE LOPEZ / AFP
La cour d’assises spéciale de Paris a condamné, jeudi 6 octobre, trois jeunes nationalistes corses à des peines de cinq à huit ans de prison pour un attentat commis en 2012 contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse).
Parmi les accusés, âgés de 22 à 24 ans, Nicolas Battini a été condamné à huit ans de prison et Stéphane Tomasini à cinq ans de prison. Le troisième homme, Joseph-Marie Verdi, petit-fils de l’ancien dirigeant indépendantiste Charles Pieri, actuellement en fuite et sous le coup d’un mandat d’arrêt, a été condamné à six ans de prison « par défaut ».
« Condamnation lourde »
Des peines de six à huit ans avaient été requises mercredi par l’avocate générale contre les trois accusés. Dans la soirée, quatre policiers et gendarmes ont été blessés à Bastia lors d’incidents avec plusieurs dizaines de jeunes nationalistes corses qui dénonçaient ces réquisitions. « Huit ans, c’est une condamnation lourde pour un jeune qui n’avait que 18 ans au moment des faits », a réagi Me Benjamin Genuini, l’un des avocats de Nicolas Battini. « Ça ne nous paraît pas être un verdict d’apaisement », a abondé son confrère Me Saveriu Felli.
Les trois accusés étaient poursuivis pour leur participation à un attentat à la voiture-bélier le 1er avril 2012 contre la sous-préfecture de Corte. Ce jour-là, une voiture avait défoncé la grille et pénétré dans la cour. Elle avait été incendiée et un engin explosif, qui n’avait pas fonctionné, avait été retrouvé.
La cour d’assises spéciale, composée de magistrats professionnels, n’a pas retenu le chef d’association de malfaiteurs contre les trois accusés mais a confirmé la qualification terroriste et demandé leur inscription au fichier national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT).