Où se trouvent les inscrits à la primaire d’EELV ?
Où se trouvent les inscrits à la primaire d’EELV ?
Par Jérémie Baruch, Raphaëlle Besse Desmoulières
« Le Monde » s’est procuré la répartition par département des 10 000 sympathisants ayant payé 5 euros pour participer à la primaire et des 7 000 militants que la formation écologiste revendique.
Dimanche 2 octobre, la direction d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) s’est félicitée du nombre de sympathisants ayant fait la démarche de s’inscrire sur Internet, contre 5 euros, pour participer à la primaire que le parti organise les 19 octobre et 7 novembre. Elle comptait sur un corps électoral d’environ 15 000 personnes pour désigner son candidat à la présidentielle. Elles seront finalement plus de 17 000 à pouvoir départager la députée de Paris Cécile Duflot et les élus européens Karima Delli, Yannick Jadot et Michèle Rivasi.
Le Monde s’est procuré la répartition par département des 10 000 inscrits à la primaire et des 7 000 militants que la formation écologiste revendique. A la lecture de cette carte, ce qui frappe d’emblée, c’est le faible nombre de votants. A titre de comparaison, il y a cinq ans, pour le duel Nicolas Hulot-Eva Joly, ils étaient plus de 31 000 (14 000 adhérents et 17 000 inscrits).
Sans surprise, c’est à Paris, principale zone de force des écolos, qu’ils sont les plus nombreux avec plus de 2 000 personnes à pouvoir s’exprimer. Suivent le Rhône, l’Isère, le Nord et les Bouches-du-Rhône. Par ailleurs, une diagonale du vide se dessine : des Ardennes (12 personnes) aux Hautes-Pyrénées (32 personnes), les votants se font rares.
L’ouest en bonne place
Si on regarde le ratio de sympathisants inscrits à la primaire par rapport au nombre de votants, c’est le Sud-Est qui remporte la palme derrière Paris. Il y a bien sûr la citadelle de Grenoble aux mains des écologistes depuis 2014.
Aux élections régionales de 2010, EELV avait également décroché en Rhône-Alpes un de ses meilleurs scores (17,82 % au premier tour) même si cinq ans plus tard l’alliance avec le Parti de gauche ne s’est pas révélée payante. Cette zone géographique recoupe enfin la circonscription de Michèle Rivasi, députée européenne depuis 2009 et ex-élue locale de la Drôme.
L’ouest se place aussi en bonne place. Le symbole du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’y est sans doute pas étranger. C’est aussi la circonscription européenne de Yannick Jadot qui y est élu depuis 2009. Sans oublier certaines surprises, comme ces départements de l’Est – la Marne, l’Aube, les Vosges, la Meuse – où le nombre de votants est faible mais le ratio d’inscrits important sans qu’une explication s’impose plutôt qu’une autre.