Allemagne : baisse « considérable » du nombre de demandes d’asile
Allemagne : baisse « considérable » du nombre de demandes d’asile
Le Monde.fr avec AFP
Sur les huit premiers mois de 2016, l’Allemagne a accueilli 213 000 candidats à l’asile. Une nette baisse par rapport aux chiffres records de 2015.
Un enfant migrant devant un drapeau allemand lors d’une manifestation dans le village grec d’Idomeni, le 9 mars 2016. | Vadim Ghirda / AP
Une baisse « considérable ». C’est ainsi que le ministre de l’intérieur allemand, Thomas de Maizière, a qualifié, mercredi 12 octobre, les chiffres des demandes d’asile des trois premiers trimestres de l’année. Entre janvier et septembre, l’Allemagne a ainsi accueilli 213 000 candidats à l’asile contre 577 000 arrivées sur cette même période en 2015.
En tout, sur l’année 2016, l’office fédéral pour les migrants et réfugiés (BAMF) avait indiqué à la fin du mois d’août s’attendre à accueillir jusqu’à 300 000 demandeurs d’asile, soit seulement un tiers du nombre record des 890 000 candidats à l’asile accueillis en 2015.
Le flux exceptionnel de l’année dernière avait soumis l’administration allemande à une forte pression. Affichant un certain satisfecit, M. de Maizière a attribué la baisse de 2016 aux « mesures prises par le gouvernement ». Sur les trois premiers trimestres 2016, les services administratifs chargés des demandes d’asile ont statué sur 460 000 dossiers, a précisé le ministre de l’intérieur. Une hausse de 165 % par rapport la même période en 2015. Rien qu’en septembre dernier 70 000 décisions ont été rendues, a-t-il ajouté.
Les mesures prises pour juguler les arrivées
Il y a un an, la chancelière Angela Merkel avait ouvert les portes du pays aux réfugiés, retournant contre elle une partie de l’opinion. Depuis, plusieurs mesures ont été prises afin de juguler l’arrivée des demandeurs d’asile. Sur le plan intérieur, le gouvernement de coalition de la chancelière a notamment reconnu plusieurs pays comme sûrs, facilitant les reconduites à la frontière.
Sur le plan international, la fermeture de la « route des Balkans » menant de Grèce en Allemagne, et la signature d’un accord controversé entre l’UE et la Turquie en mars (dont Mme Merkel a été la cheville ouvrière) ont également permis de faire baisser le nombre d’arrivées de migrants en provenance du Moyen-Orient et d’Afghanistan.