Salah Abdeslam, entendu au palais de justice, a de nouveau fait valoir son droit au silence
Salah Abdeslam, entendu au palais de justice, a de nouveau fait valoir son droit au silence
Le Monde.fr avec AFP
Le seul membre présumé encore vivant des commandos des attentats du 13 novembre est resté silencieux jeudi matin devant un juge d’instruction du pôle antiterroriste.
Salah Abdeslam reste muré dans le silence
Durée : 01:02
Salah Abdeslam est resté silencieux, jeudi 8 septembre, dans le bureau d’un juge d’instruction du pôle antiterroriste, au palais de justice de Paris. Le seul membre présumé des commandos djihadistes du 13 novembre encore en vie « a exercé son droit au silence », comme l’a précisé devant les journalistes son avocat français, Franck Berton. « Ce droit lui appartient, il n’est pas contestable », a justifié l’avocat.
Le parquet de Paris a confirmé que Salah Abdeslam avait gardé le silence face aux questions du juge. « On a bon espoir qu’un jour ou l’autre Salah Abdeslam réponde aux questions du juge », mais « ce n’est pas pour aujourd’hui ». Selon l’avocat, « un autre rendez-vous sera certainement fixé par le juge d’instruction ».
Vidéosurveillance 24 heures sur 24
Frank Berton a de nouveau affirmé que la vidéosurveillance 24 heures sur 24 de son client, confirmée à la fin du mois de juillet par le Conseil d’Etat, expliquait « à l’évidence » son mutisme. « Cela a toujours eu une influence sur son attitude dans le cadre de cette instruction », a-t-il indiqué, en précisant que cette question fera l’objet probablement d’un prochain débat. « L’arrêté de vidéosurveillance est valable trois mois et un nouvel arrêté devrait être pris prochainement par le garde des sceaux », a expliqué Me Berton en ajoutant : « Je crois savoir qu’il [Abdeslam] va également l’attaquer. »
Le Conseil d’Etat avait rejeté, le 28 juillet, la demande de suspension de la vidéosurveillance de Salah Abdeslam, estimant qu’elle ne portait pas une « atteinte excessive » à sa vie privée.
Salah Abdeslam a été extrait de sa cellule de Fleury-Mérogis jeudi au petit matin et son convoi, sous surveillance maximale, est arrivé vers 7 h 30. Depuis son transfert de Belgique vers la France le 27 avril, le suspect-clé des attentats de Paris et de Saint-Denis, qui ont fait 130 morts, garde le silence. Il avait refusé de s’exprimer devant le juge en mai et n’avait pas voulu quitter sa cellule au début du mois de juillet.