Le 20 janvier, ce sera le jour J. L’« Inauguration Day » ! Après deux mandats, Barack Obama laissera sa place au 45e président, ou présidente, des Etats-Unis. Et le duel se jouera entre les deux favoris démocrate et républicain, Hillary Clinton et Donald Trump. Mais avant de remuer drapeaux et pancartes, prenons quelques minutes pour comprendre comment va se dérouler ce scrutin. Car ce n’est pas si simple !

Pour choisir leur candidat respectif, les partis ont organisé en amont des primaires. Pendant quatre mois et demi, des candidats ont tenté de convaincre et de s’imposer lors de conventions. Ils étaient trois en course chez les démocrates et douze côté républicain. A l’issue de ces primaires, ce sont donc Hillary Clinton et Donald Trump qui ont remporté le soutien d’un maximum de délégués de leur parti et ont obtenu leur ticket d’entrée à l’élection présidentielle. Et c’est en binôme qu’ils se présentent : Hillary Clinton et son vice-président potentiel Tim Kaine face à Donald Trump et Mike Pence. A coups de clips vidéo, publicités, meetings et millions de dollars, les candidats désignés tentent de convaincre. Une véritable guerre d’arguments et d’attaques personnelles est alors lancée.

Contrairement à la France, ce ne sont pas directement les citoyens américains qui élisent leurs futurs président et vice-président. Ce sont leurs délégués. On parle alors de suffrage universel indirect. L’élection de ces « grands électeurs » aura lieu le 8 novembre. Une fois élus, ils seront à leur tour appelés à élire lors d’un vote « direct » le futur président. Pour remporter l’élection, les candidats doivent obtenir au moins 270 voix de grands électeurs sur 538.

Une fois élu, le président ne prend pas ses fonctions immédiatement. Une période de transition s’ouvre alors. Le temps pour lui de nommer son cabinet, préparer son gouvernement et gérer le personnel de la Maison Blanche. Ce n’est que le 20 janvier, à midi lors de l’« Inauguration Day », que le président élu le devient officiellement pour quatre ans. Il prononce alors son discours d’investiture devant le capitole à Washington et prête serment, une main sur la Bible.