Alerte enlèvement à Grenoble : le père de Djenah condamné à six mois de prison ferme
Alerte enlèvement à Grenoble : le père de Djenah condamné à six mois de prison ferme
Le Monde.fr avec AFP
L’homme n’était pas jugé pour l’enlèvement de sa fille, mais pour violences conjugales.
Le palais de justice de Grenoble, le 15 octobre 2012. | JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
Il avait enlevé sa fille de quatre mois mardi 18 octobre et s’était rendu le lendemain. Vendredi 21 octobre, Steeve Beni Y Saad a été condamné par le tribunal correctionnel de Grenoble à dix-huit mois de prison, dont six ferme. Le jeune homme de 28 ans n’était pas poursuivi pour soustraction de mineur par ascendant, car il était lui-même titulaire de l’autorité parentale au moment des faits. Il était jugé pour des faits de violences conjugales intervenues les 29 août et 18 octobre sur sa concubine, Vanessa, mère de la petite Djenah.
Les faits du 29 août ont été accompagnés de multiples dégradations au domicile de la plaignante et lui ont valu deux jours d’incapacité totale de travail (ITT). La fille de sa concubine, âgée de 15 ans, également blessée, s’était aussi vu prescrire deux jours d’ITT.
« C’était sur un coup de folie »
Par ailleurs, le 18 octobre au matin, M. Beni Y Saad est également accusé d’avoir frappé sa concubine avant de s’emparer de son enfant et de prendre la fuite. Une alerte enlèvement avait alors été déclenchée dans la soirée, avant que le prévenu ne se rende à la police et soit placé en garde à vue. Sa fille, Djenah, était saine et sauve. « Je me suis très bien occupé de mon enfant. J’ai acheté des couches, du lait, des vêtements », a affirmé le jeune homme, qui avait trouvé refuge dans l’appartement d’une amie.
Déménageur, vivant dans un garage, il a été condamné à neuf reprises par la justice pour des vols, excès de vitesse, violences, etc. Le parquet a mis à exécution une peine précédente de six mois de prison. M. Beni Y Saad a assuré « regretter profondément » les faits. « C’était pas prémédité, c’était sur un coup de folie », a-t-il dit.
Le tribunal a assorti la peine d’une obligation de soins et d’une interdiction d’entrer en contact avec les victimes. Le prévenu a également été condamné à une amende de 250 euros.