NBA : pour Boris Diaw, « le titre est loin d’être joué »
NBA : pour Boris Diaw, « le titre est loin d’être joué »
Le Monde.fr avec AFP
Alors que la saison du championnat américain de basket-ball commence mardi, le Français, 34 ans, arrivé cet été aux Jazz d’Utah, livre ses impressions sur la NBA.
Boris Diaw (à droite), avec le maillot de l’équipe de France, le 22 juillet 2015. | BERTRAND GUAY / AFP
Transféré cet été des Spurs de San Antonio vers les Jazz d’Utah, le Français Boris Diaw va commencer sa treizième saison en NBA, dans sa cinquième franchise. Avant le lancement de la saison, mardi 25 octobre, il a accordé une conférence de presse téléphonique aux médias français pour évoquer son adaptation, et les ambitions de sa nouvelle équipe.
Boris, comment vous sentez-vous dans votre nouvelle équipe ?
Très bien. Dès le moment où j’ai été échangé, j’ai été en contact avec le staff du Jazz et ça s’est tout de suite bien passé. Ils ont pas mal d’influence d’anciens des Spurs, notamment le directeur général, Dennis Lindsey, mais aussi l’entraîneur, Quin Snyder. Il y a pas mal de similitudes, donc, du coup, je m’y sens assez bien. C’est aussi un peu la même philosophie en termes de basket : jeu de passes, jeu d’équipe, ça me plaît. Et j’aime bien l’équipe, elle est jeune avec beaucoup de potentiel. Quant à l’Utah… l’Etat est magnifique. Il y a plein de choses à voir avec les parcs et les montagnes. Je m’y sens bien.
Vous avez l’habitude des transferts NBA. Ressentez-vous une certaine amertume d’avoir quitté les Spurs pour faire de la place à Pau Gasol cet été ?
Il n’y a pas d’amertume. Ça fait partie du métier, chaque franchise essaye de construire et de reconstruire l’équipe la plus forte possible pour pouvoir gagner un titre, donc je comprends bien.
Vous jouez maintenant avec Rudy Gobert, votre coéquipier en équipe de France. Y a-t-il des automatismes ?
C’est plus simple de jouer avec quelqu’un que l’on connaît déjà. On a déjà des repères, surtout par rapport aux autres joueurs que je ne connais pas encore bien. On va se servir de ces automatismes, notamment en début de saison.
Y a-t-il une différence entre le Rudy Gobert de l’équipe de France et celui de l’Utah Jazz ?
Il lui est demandé de faire la même chose qu’en équipe de France. La différence, c’est que c’est sur une saison entière, le but c’est de le faire vraiment progresser. Ce n’est pas comme sur une compétition couperet de trois semaines.
Vous êtes un joueur expérimenté dans une des équipes les plus jeunes de la ligue…
Heureusement que je suis là pour amener un peu de vieillesse dans cette équipe. Il y a moi, Joe Johnson et George Hill qui ont beaucoup d’expérience. Mais même s’il y a pas mal de jeunes, il y en a beaucoup qui sont là depuis quelques années, comme Gordon Hayward [sept ans] et Rudy aussi, ça fait trois ans qu’il est là. Tous ces jeunes-là prennent de plus en plus d’expérience année après année et ça devient une équipe qui n’est plus si jeune que ça.
L’objectif pour Utah cette saison, c’est les playoffs ? Quels sont vos principaux concurrents pour décrocher cette place ?
C’est l’objectif non dit. On ne l’a pas affiché clairement mais tout le monde a envie de faire les playoffs. Donc oui c’est vraiment ce qu’on a comme objectif. En tout cas je sais que les joueurs sont motivés pour ça et personnellement je pense qu’on en a le potentiel. Concernant la concurrence, à l’ouest c’est toujours aussi serré, donc c’est toujours difficile de gagner sa place en playoffs. Il y aura beaucoup d’équipes sur lesquelles il faudra compter, dont Portland par exemple.
Le changement de club vous donne une motivation supplémentaire ? Le challenge avec Utah est-il plus excitant que les autres ?
La motivation est toujours là. Ce qui compte c’est d’avoir un challenge, que ce soit viser le titre chaque année comme San Antonio ou d’essayer de construire et viser les playoffs, il faut avoir un but. Jouer le titre avec San Antonio c’était excitant. Avec Phoenix aussi, le but était de jouer le titre. Quand j’étais à Charlotte, c’était de faire les playoffs. On ne les a pas faits la première année, puis on a travaillé et on a réussi la deuxième année avec Larry Brown. J’étais content d’avoir réussi à faire ça, à faire grandir l’équipe. A chaque fois c’était différent, mais à chaque fois c’était excitant.
Qui pourrait empêcher Golden State Warriors d’être champions ?
On ne connaît jamais le champion. Le titre est loin d’être joué. On peut parler de favori, c’est sûr que Golden State est favori. Mais Cleveland aussi fait partie des favoris, ils sont là pour défendre leur titre. San Antonio s’est bien renforcé également. Il y a quelques équipes qui sont favorites et ce n’est pas comme si Golden State était tout seul et bien au-dessus du lot. Ils vont devoir faire leurs preuves.