Baisse du chômage : les réactions politiques
Baisse du chômage : les réactions politiques
Le Monde.fr avec AFP
Tandis que le gouvernement se félicite d’une telle baisse, la droite s’engage dans une bataille des chiffres.
Le logo du Pôle emploi devant une agence à Montpellier, le 27 avril. | PASCAL GUYOT / AFP
Le chômage n’avait jamais connu de telle baisse depuis que les statistiques sont collectées sous ce format, en 1996. Quelque 66 300 chômeurs ont quitté les listes du Pôle emploi en septembre, effaçant la flambée d’août et faisant repasser l’indicateur sous la barre symbolique de 3,5 millions de personnes.
Aussitôt les chiffres publiés, le président François Hollande a salué la forte baisse du chômage enregistrée en septembre (– 66 300), qui « confirme une tendance installée depuis début » 2016, même si « la bataille n’est pas terminée ».
« Ce mouvement est général. Il concerne toutes les catégories de la population, les jeunes et les seniors et tous les territoires en métropole et en outre-mer », a déclaré François Hollande sur son compte Facebook alors qu’il a conditionné sa candidature à l’élection présidentielle à une baisse du chômage.
« Ces résultats sont le fruit de l’action engagée par le gouvernement à travers le pacte de responsabilité », s’est-il félicité en soulignant « l’efficacité de plusieurs dispositions dont on peut aujourd’hui mesurer l’impact », à savoir « le dispositif embauche PME, qui a dépassé les 800 000 recrutements, le développement de l’apprentissage et le soutien à l’investissement ».
Bataille de chiffres
Le premier ministre, Manuel Valls, s’est également réjoui de ces résultats sur Twitter. « Notre politique économique porte ses fruits : le chômage baisse avec 90 000 demandeurs d’emploi en moins depuis janvier. Il faut poursuivre. »
Notre politique économique porte ses fruits : le chômage baisse avec 90 000 demandeurs d'emploi en moins depuis jan… https://t.co/7mlV23of0j
— manuelvalls (@Manuel Valls)
« La tendance est bonne. A la fin de l’année, le taux de chômage sera inférieur par rapport à la situation rencontrée en 2012. François Hollande pourra, s’il le souhaite, être candidat à l’élection présidentielle. Son engagement est tenu », a pour sa part estimé François Rebsamen, ancien ministre socialiste du travail.
François #Hollande pourra, s'il le souhaite, être candidat à l'élection présidentielle. Son engagement est tenu. #Chômage #RTLSoir
— frebsamen (@François Rebsamen)
Plusieurs personnalités de droite ont également réagi, s’engageant dans une bataille de chiffres. C’est le cas d’Eric Woerth, ex-ministre du travail et secrétaire général Les Républicains (LR) : « Si on fait les comptes, on constate que depuis 2012 Pôle emploi enregistre 1 160 300 chômeurs supplémentaires dans les trois catégories et 582 600 pour la seule catégorie A », a-t-il détaillé dans un communiqué, estimant que les « autres pays vont plus vite ».
« Si le chiffre de septembre est positif, et on ne peut que s’en féliciter, il n’en demeure pas moins que le nombre de demandeurs d’emploi depuis le deuxième semestre de 2012 a augmenté de plus de 600 000 chômeurs. Comment pourrait-il en être autrement tant que nous n’aurons pas retrouvé un rythme de croissance durable, au moins supérieur à 1,5 % par an ? », relève quant à lui Gérard Larcher, président LR du Sénat.
⚡️Le président du @Senat @Gerard_Larcher réagit sur Twitter aux chiffres du #chômage lors de son #QRLarcher ↓ https://t.co/WPfHYvIxZQ
— TwitterPolFR (@Twitter Politique)