Le premier ministre Alexis Tsipras. | THIERRY ROGE / AFP

La zone euro a annoncé mardi 25 octobre le déblocage de 2,8 milliards d’euros dans le cadre du troisième plan de sauvetage pour la Grèce. Cette aide a été autorisée par le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui supervise les prêts de la zone euro à la Grèce. Ce versement vient compléter une première tranche de 7,5 milliards versée en juin.

« La décision d’aujourd’hui de verser 2,8 milliards d’euros à la Grèce est le signe que les Grecs continuent de manière régulière à faire des progrès dans la réforme de leur pays », souligne un communiqué du MES.

Les ministres des finances européens avaient déjà approuvé le 10 octobre le versement partiel de cette tranche d’aide, à hauteur de 1,1 milliard d’euros, la Grèce ayant terminé la mise en œuvre de quinze réformes réclamées par ses partenaires européens. Parmi les mesures réclamées à la Grèce figurent des avancées dans la réforme des retraites, la gouvernance des banques ou le secteur de l’énergie.

Un troisième plan négocié en juillet 2015

Le versement du 1,7 milliard restant, destiné au financement d’arriérés, était conditionné à la transmission de données complémentaires par Athènes, qui a donc fourni les informations nécessaires au Mécanisme européen de stabilité.

A ce jour, 31,7 milliards d’euros ont été déboursés sur les 86 milliards au maximum promis à la Grèce dans le cadre du troisième plan de sauvetage convenu en juillet 2015, en échange de réformes. Soumise à des politiques d’austérité draconiennes, la Grèce peine à sortir de la récession malgré l’amélioration de ses finances.

« J’espère que notre bonne coopération avec le gouvernement grec continuera, de manière à ce que la seconde revue du programme (d’aide) puisse être complétée dans un temps opportun », a déclaré le directeur général du MES, Klaus Regling, cité dans le communiqué.

Le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, avait dit au début du mois qu’il espérait obtenir, « d’ici à la fin de l’année, un accord global » qui permettrait d’« aborder la question de la dette » grecque.

Cette question est particulièrement importante pour le FMI, qui a de nouveau appelé l’UE à alléger la dette, condition pour qu’il accepte de participer financièrement au plan d’aide à la Grèce.