Présidentielle américaine, J-13 : les républicains privilégient la défense du Congrès
Présidentielle américaine, J-13 : les républicains privilégient la défense du Congrès
A deux semaines du vote, les républicains se concentrent davantage sur le maintien de leurs positions au Congrès qu’à la défense de leur candidat. Une situation qui s’était déjà présentée lorsque Bob Dole, donné perdant, se présentait face à Bill Clinton, en 1996.
Le fait du jour
La persistance de mauvaises intentions de vote pour le candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre, Donald Trump, incite de plus en plus de membres du Congrès à se concentrer sur la défense de leurs deux majorités au Sénat et à la Chambre des représentants. Il y a vingt ans, dans des circonstances similaires, le Grand Old Party avait considéré que son candidat, Bob Dole, n’avait guère de chance de triompher du président sortant, Bill Clinton. Il s’était alors attaché à défendre avec succès son contrôle du Congrès. Cette stratégie est devenue un argument électoral pour des élus du Minnesota, du Missouri, de l’Etat de New York, comme le note le site Politico, qui défendent la nécessité d’un contrepoids à une présidence occupée par la démocrate Hillary Clinton. Contrairement à 1996, les mauvaises relations entretenues par M. Trump avec une partie de la direction républicaine poussent les élus à prendre leurs distances avec lui.
La citation du jour
« Il a insulté d’une manière ou d’une autre l’Amérique tous les jours »
L’ancien secrétaire d’Etat républicain Colin Powell a annoncé qu’il allait voter pour la démocrate Hillary Clinton le 8 novembre. M. Powell avait exprimé sa mauvaise humeur vis-à-vis de l’ancienne secrétaire d’Etat lorsqu’elle avait donné l’impression de s’être prévalue de ses conseils pour se servir d’une adresse personnelle de courrier électronique pendant ses années passées à la tête de la diplomatie américaine, mais il l’a jugée mardi « intelligente et capable ».
La vidéo du jour
Megyn Kelly Newt Gingrich FULL Interview Trump Polls , Fight Over Sexual Predator - 10/25/16
Durée : 07:55
« Vous pouvez prendre votre colère avec vous, Monsieur le président (…). Et vous aussi ! » : le face à face entre la journaliste de Fox News Megyn Kelly et l’ancien speaker (président) de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, a été particulièrement musclé. En question, la couverture médiatique consacrée aux relations avec les femmes du candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, jugée déséquilibrée par M. Gingrich.
Le chiffre du jour
Selon une étude du Media Research Center, 91 % de la couverture de la campagne assurée par trois grandes chaînes de télévision américaine, ABC, CBS et NBC a été négative pour le candidat républicain, Donald Trump. Cette étude se fonde sur 588 sujets diffusés du 29 juillet jusqu’au 20 octobre. Ces chaînes ont consacré 440 minutes aux controverses impliquant M. Trump contre 185 seulement minutes pour celles concernant son adversaire démocrate, Hillary Clinton. Selon un sondage de la Quinnipiac University publié le 19 octobre, une majorité absolue des personnes interrogées estiment que les médias sont biaisés et défavorables à M. Trump.
À suivre
Le candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre, Donald Trump, inaugure officiellement mercredi 26 octobre l’hôtel de luxe qu’il a installé dans l’ancienne Poste de Washington, à deux pas de la Maison Blanche. Pendant des mois, le magnat de l’immobilier a assuré que l’édifice constituait pour lui une première étape vers le 1600 Pennsylvania Avenue où résident les présidents de États-Unis.