Publicités pour la couverture médiatique de l’élection présidentielle du 8 novembre. A New York, le 2 novembre. | SPENCER PLATT / AFP

  • Le fait du jour

Pour succéder à Barack Obama à la Maison Blanche le 20 janvier, les candidats à la présidentielle doivent obtenir les suffrages d’au moins 270 grands électeurs répartis dans les cinquante Etats proportionnellement à leur population.

Une dizaine d’Etats indécis vont décider du sort de la course, mais les intentions de vote qui sont mesurées rendent son issue très incertaine. Dans six Etats (Floride, Caroline du Nord, Iowa, Nevada, Colorado, New Hampshire), l’écart qui sépare les deux principaux prétendants, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump, se situait jeudi 3 novembre dans la marge d’erreur.

Parce qu’elle bénéficie du soutien d’Etats très peuplés solidement détenus par le camp démocrate, comme la Californie et New York, Mme Clinton dispose d’une quarantaine de sièges d’avance sur son adversaire. En cas d’égalité entre les deux candidats en nombre de grands électeurs, la Chambre des représentants tranche par un vote. Les républicains y disposent d’une large majorité. Le collège électoral désigné le 8 novembre se prononce formellement en décembre.

  • La citation du jour

« Ce type mérite une balle. »

L’un des fils du candidat républicain Donald Trump, Eric, s’est montré expéditif envers l’ancien responsable du Ku Klux Klan, David Duke, jeudi 3 novembre. M. Duke, qui fait campagne pour un siège au Sénat en Louisiane, a réitéré mercredi son soutien à M. Trump. Ce dernier s’est attiré la sympathie embarrassante de groupuscules d’extrême-droite et de suprémaciste blancs.

  • La vidéo du jour

L’épouse du candidat républicain Donald Trump a prononcé jeudi 3 novembre son second discours de campagne en Pennsylvanie. Melania Trump avait créé une polémique lors de sa première intervention à l’occasion de la convention républicaine, en juillet, à Cleveland (Ohio). Dans son texte, elle avait repris des extraits d’un discours de Michelle Obama, l’actuelle First Lady. Jeudi, Mme Trump a surpris en assurant vouloir lutter à l’avenir contre le harcèlement sur Internet. Son mari s’est signalé à de très nombreuses reprises, au cours de ces dernières années, par un usage particulièrement agressif de son compte Twitter.

  • Le chiffre du jour

51

Un total de 51 sondages politiques ont été publiés jeudi 3 novembre, à cinq jours des élections prévues le 8 novembre. Ces sondages concernent la course à l’élection présidentielle, les principaux duels qui décideront du contrôle du Sénat, les batailles en cours pour des postes de gouverneurs et le taux d’approbation du président Barack Obama. Ils ont produit des résultats contrastés entre les deux principaux candidats à la présidentielle, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump. Après avoir vu fondre son avance au cours des premiers jours de la semaine, Mme Clinton a repris jeudi quelques dixièmes de points, en termes d’intentions de vote, selon la moyenne calculée par le site RealClearPolitics. Son avance reste dans la marge d’erreur au niveau national, purement indicatif puisque l’élection se joue au niveau des Etats.

  • Le sondage du jour

Si l'élection présidentielle avait lieu aujourd'hui, pour qui voteriez-vous?

La candidate démocrate Hillary Clinton, talonnée par son adversaire républicain Donald Trump, confirme sa percée dans l’électorat latino selon deux sondages publiés le 3 novembre. Dans le premier publié par le Washington Post et la chaîne Univision, elle obtient 67 % des intentions de vote de cet électorat, contre seulement 19 % pour son adversaire, qui enregistre le pire score d’un républicain. Cet écart pourrait compter dans les Etats indécis où la communauté hispanophone est importante. Un second sondage également publié par Univision le confirme en Floride, où Mme Clinton dispose de 30 points d’avance malgré une communauté cubaine longtemps attachée au vote républicain, dans l’Arizona et le Nevada. Les Latinos sont traditionnellement ceux qui s’inscrivent le moins et qui votent le moins aux Etats-Unis, mais la campagne anti-immigration de M. Trump a provoqué une vague d’inscriptions sur les listes électorales.

  • La photo du jour

Pour la première fois depuis le mois de septembre, le sénateur du Vermont et candidat malheureux de la primaire démocrate, Bernie Sanders, est venu faire campagne avec Hillary Clinton à Raleigh (Caroline du nord). | JEWEL SAMAD / AFP

  • A suivre

La course sénatoriale en Pennsylvanie qui oppose la démocrate Katie McGinty au sénateur républicain sortant Pat Toomey a d’ores et déjà dépassé le record de dépenses pour une élection similaire (112 millions de dollars) enregistré en 2014 en Caroline du Nord. Selon le Center for Responsive Politics, un organisme indépendant qui étudie les sommes d’argent collectées et dépensées dans les campagnes, la facture pour les deux candidats s’élève déjà à 118 millions de dollars. La part la plus importante (87 millions) a été injectée par des groupes indépendants des campagnes des deux candidats.