La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, est opposée au Brexit. | RUSSELL CHEYNE / REUTERS

L’Ecosse, qui n’entend pas être entraînée hors de l’Union européenne par le Brexit contre son gré, va déposer formellement une requête devant la Cour suprême du Royaume-Uni pour pouvoir intervenir dans le dossier. « Cela n’est pas une tentative de veto, mais la volonté démocratique du peuple écossais (...) ne peut pas être balayée d’un simple revers de main », a déclaré mardi 8 novembre la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon.

De son côté, la première ministre britannique, Theresa May, qui entend activer l’article 50 du Traité européen avant la fin mars 2017, conteste elle l’arrêt rendu le 3 novembre par la Cour suprême qui a jugé que le gouvernement était tenu d’obtenir l’aval du Parlement avant d’engager formellement la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Son recours sera examiné par la Haute Cour du 5 au 8 décembre et la décision « probablement » connue en début d’année prochaine, a précisé l’institution, ajoutant que le cas sera examiné par la totalité de ses 11 juges.

« Avant de déclencher l’article 50, il faudra obtenir un texte de loi à Westminster et le consentement du Parlement écossais », a averti mardi la première ministre écossaise.

Même si le Royaume-Uni dans son ensemble a voté en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin dernier, l’Ecosse et l’Irlande du Nord ont voté pour le maintien dans l’UE. Mi-octobre, Nicola Sturgeon a annoncé un nouveau projet de référendum sur l’indépendance, après celui de 2014, rejeté à plus de 55 %.