Qui fera partie de la future administration Trump ?
Qui fera partie de la future administration Trump ?
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Après la victoire de l’homme d’affaires, l’incertitude règne quant à la liste des personnes qui composeront son équipe, en dehors de son vice-président, Mike Pence.
Donald Trump en Floride, en septembre. | JONATHAN ERNST / REUTERS
Au lendemain de l’élection surprise de Donald Trump à la Maison Blanche, les spéculations vont bon train autour des personnalités qui composeront la future administration américaine. Contrairement à Mme Clinton, qui avait quasiment bouclé son administration en s’appuyant sur une parfaite connaissance de Washington, M. Trump, faute d’une expérience préalable à un poste électif, part pratiquement de zéro. En dehors du nom de son vice-président, Mike Pence, choisi comme colistier le 15 juillet, l’incertitude règne.
Donald Trump, qui n’a jamais exercé de mandat politique, a fonctionné pendant sa campagne avec une équipe resserrée, à l’écart des actuelles élites politiques et gouvernementales. Il dispose de 73 jours – jusqu’au 20 janvier, date officielle de son entrée en fonctions –, pour composer son équipe.
- Newt Gingrich au secrétariat d’Etat ?
Newt Gingrich aux côtés de Donald Trump, le 6 juillet, à Cincinnati (Ohio). | AARON P. BERNSTEIN / REUTERS
« Speaker » (président) de la chambre des représentants de 1995 à 1999, Newt Gingrich est pressenti comme secrétaire d’Etat, le poste occupé par Hillary Clinton pendant le premier mandat de Barack Obama. Candidat à la primaire républicaine en 2012, Newt Gingrich est connu pour son attachement aux principes du libre-échange sur le plan économique et de l’interventionnisme sur le plan militaire. Des convictions éloignées de celles affichées par Donald Trump, mais tous deux se rejoignent en revanche autour d’une forte islamophobie.
- Rudy Giuliani à la justice ?
Rudy Giuliani, le 11 septembre, à East Rutherford. | Brad Penner / USA Today Sports
L’ancien maire de New York est un soutien de la première heure du candidat républicain. Sous le mandat de Ronald Reagan, le 40e président des Etats-Unis auquel Donald Trump est de plus en plus comparé, il occupait déjà des responsabilités au département de la justice. Ancien procureur fédéral antimafia, il est crédité d’avoir fait chuter la criminalité à New York.
- Chris Christie au ministère de la sécurité nationale ?
Le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, en août. | Mel Evans / AP
Candidat aux primaires républicaines en 2015, Chris Christie s’était retiré de la course assez rapidement et soutient depuis M. Trump. C’est au gouverneur du New Jersey que le président nouvellement élu a confié la charge de préparer la transition avec l’équipe de Barack Obama. Si son nom circule pour l’après-20 janvier, sa participation à l’administration risque d’être compromise par les condamnations qui ont visé deux de ses anciens collaborateurs, mêlés au scandale dit du « Bridgegate », dans le New Jersey.
- Jeff Sessions à la défense ?
Le sénateur Jeff Sessions, à la Trump Tower, à New York, le 17 août. | CARLO ALLEGRI / REUTERS
Le sénateur de l’Alabama est le premier sénateur à avoir rallié Donald Trump en février 2016. Membre du comité des forces armées, il pourrait décrocher le poste de secrétaire à la défense. Il est connu pour ses prises de position contre l’avortement et le mariage homosexuel.
- Ben Carson à l’éducation ou à la santé ?
Ben Carson accompagne Donald Trump lors d’un débat télévisé en octobre. | EVAN SEMON / REUTERS
Fervent adversaire de l’Obamacare, le système d’assurance santé pour les plus démunis mis en place par l’administration Obama, le neurochirurgien était lui aussi en lice pour l’investiture républicaine. Il a multiplié alors les déclarations provocatrices, en estimant par exemple que « les chances de Hitler d’atteindre ses buts auraient été grandement réduites si les gens avaient été armés ».
- Michael Flynn conseiller à la sécurité nationale ?
Michael Flynn, le 4 février 2014 à Washington. | GARY CAMERON / Reuters
Le général à la retraite Michael Flynn pourrait devenir le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, estiment plusieurs médias américains. Ancien directeur de l’Agence du renseignement de la défense (Defence Intelligence Agency), il a joué un rôle clé dans la campagne de Donald Trump, prodiguant notamment des conseils en matière d’affaires internationales.
- Daniel DiMicco au commerce ?
PDG du groupe sidérurgique Nucor, son nom a été avancé pour le secrétariat au commerce ou celui de représentant au commerce, un poste clé pour la renégociation des traités internationaux.
- Reince Priebus chef de l’administration présidentielle ?
Reince Priebus et Donald Trump la nuit de l’élection présidentielle. | JIM WATSON / AFP
Avant même l’annonce de la victoire de Donald Trump, la presse américaine rapportait que le président du Comité national républicain pourrait faire partie de l’équipe en cas de victoire. A la différence de Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, et de nombreux autres élus républicains, Reince Priebus avait pris position pendant la campagne pour le magnat de l’immobilier, gagnant ainsi sa confiance.
- Steven Mnuchin au trésor ?
Au début de sa campagne, Donald Trump avait dit qu’il voulait nommer le financier Carl Icahn (80 ans) au poste de secrétaire au trésor, mais il semble désormais plus probable qu’il le confie à Steve Mnuchin, un ancien banquier de Goldman Sachs qui l’a soutenu.