Thierry Mandon ne se représentera pas aux législatives
Thierry Mandon ne se représentera pas aux législatives
Par Cédric Pietralunga
Le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche estime que « deux mandats de députés, cela suffit ».
Thierry Mandon, à l’Assemblée nationale, en mai 2016. | ERIC FEFERBERG / AFP
Sa décision est prise. Secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, Thierry Mandon ne se représentera pas aux prochaines élections législatives. « J’ai fait deux mandats de député, cela suffit », justifie celui qui milite depuis longtemps contre le cumul des mandats et pour leur limitation dans le temps.
Membre du Parti socialiste (PS) après avoir travaillé avec Brice Lalonde dans sa jeunesse, M. Mandon, aujourd’hui âgé de 58 ans, avait été élu député de l’Essonne une première fois en 1988, avant d’être battu quatre ans plus tard par Georges Tron, le maire (LR) de Draveil. Il avait pris sa revanche et retrouvé son siège en 2012, après la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle.
Travailler à la rénovation du PS
L’ancien maire de Ris-Orangis et conseiller général de l’Essonne, deux mandats abandonnés en 2012 pour se mettre par avance en conformité avec la loi sur le non-cumul des mandats, laissera sa place à son actuel suppléant, Romain Colas, le jeune (36 ans) maire de Boussy-Saint-Antoine.
« Il fait du bon boulot, je n’ai aucune raison de lui demander de partir », estime M. Mandon, qui fut aussi secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat et à la simplification lors du premier gouvernement Valls.
S’il refuse de dire de quoi sera fait son avenir, celui qui avait soutenu Arnaud Montebourg – dont il fut le condisciple à Sciences Po (promo 1986) – lors de la primaire de 2011, devrait néanmoins travailler à la rénovation du PS. « Je veux consacrer mon temps à la vie des idées », élude-t-il. Cela pourrait être avec Matthias Fekl, l’actuel secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur et du tourisme, qui a lancé début octobre son propre mouvement, baptisé Movida.
« Je reste engagée »
Cette décision de Thierry Mandon de ne pas se représenter aux législatives intervient alors qu’Audrey Azoulay, l’actuelle ministre de la culture, a, elle aussi, décidé de ne pas être candidate, comme l’a révélé L’Opinion lundi 14 novembre. « Je n’ai jamais dit que je le serai, a-t-elle nuancé sur France Inter, mardi 15 novembre. En revanche, je fais de la politique tous les jours et je reste engagée. »
Selon différentes sources, Anne Hidalgo, la maire de Paris, aurait mis son veto à l’arrivée de Mme Azoulay, qui lorgnait la sixième circonscription de la capitale, celle remportée par Cécile Duflot en 2012. Pas de parachutage présidentiel à Paris, aurait fait savoir Mme Hidalgo, qui essaie également d’empêcher Myriam El Khomri, la ministre du travail et de l’emploi, de se présenter dans le 18e arrondissement de Paris.